Pour gérer vos consentements :
Categories: DSI

Autour de Docker : comment Google fédère une alliance ‘tout-sauf-AWS’

Après le blanc-seing d’IBM, qui vient de publier une étude montrant que les performances de Docker lui ouvraient tout droit les portes des datacenters – notamment ceux des prestataires de Cloud -, le coup de pouce de Google  ? Le géant d’Internet semble décidé à  accélérer sur Kubernetes, un projet open source permettant d’orchestrer des conteneurs dévoilé en juin dernier.

Né de l’expérience de Google en matière de gestion de conteneurs – la firme utilise un outil maison baptisé Omega pour superviser les 2 milliards de conteneurs qu’elle dit lancer chaque semaine (sur la base d’une technologie là  encore maison) -, Kubernetes se destine à  des environnements moins pharaoniques. Et a rapidement suscité l’intérêt d’autres géants du Cloud, puisque le projet a reçu, en juillet, le soutien de Microsoft, IBM et Red Hat. S’y ajoutent les appuis logiques de Docker, pour lequel Kubernetes est conçu, ainsi que de CoreOS, un système d’exploitation Linux allégé, pensé spécifiquement pour les conteneurs LXC (fonction d’isolation des process intégrée au noyau Linux).

L’objectif de ce qui ressemble à  une alliance visant à  bousculer le leader du Cloud, AWS  ? Ni plus, ni moins que de proposer un outil de supervision unique capable de déplacer des conteneurs Docker d’un Cloud à  l’autre. Autrement dit, de proposer une forme d’interopérabilité dans le nuage, via un « framework de gestion des conteneurs solide, ouvert et adapté à  toute application sur tous types d’environnements, qu’il s’agisse de Cloud privé, public ou hybride   », expliquait récemment Google dans un billet de blog. L’intérêt du conteneur par rapport à  une VM réside en effet dans le fait qu’il s’agit d’un « système de packaging qui permet de prendre n’importe quel code source, n’importe quelle application et de l’envelopper, avec toutes ses dépendances, dans un objet unique   », selon la définition de Solomon Hykes, le diplomé d’Epitech en 2006 à  l’origine de DotCloud, un projet de Paas qui a donné naissance à  Docker. On parle donc d’objets éminemment portables.

Mélanger conteneurs et applications classiques

La présence de Microsoft au sein du projet Kubernetes vise ainsi à  s’assurer que l’outil sera pleinement compatible avec Azure (pour les instances Linux). Tandis que la présence de Red Hat vise à  rapprocher l’orchestrateur du Cloud hybride open source, autrement dit d’OpenStack. Rappelons que la société est le principal support du framework. Le rôle d’IBM est pour l’instant moins bien défini, mais Big Blue a déjà  annoncé divers rapprochements entre Docker et son Cloud public, SoftLayer (dont le déploiement de conteneurs sur des serveurs bare metal).

Plus récemment, un autre contributeur du projet, Mesosphere, a détaillé son apport. Utilisée par Twitter, la technologie qu’a contribuée à  créer cette start-up permet de mettre sur pied des clusters applicatifs à  partir d’un pool de ressources disponibles dans un datacenter ou un Cloud. Et Mesosphere travaille à  son intégration à  Kubernetes. L’intérêt  ? Depuis un environnement unique, un utilisateur pourra orchestrer des conteneurs Docker au sein d’un cluster faisant également tourner d’autres applications non déployées en conteneurs, comme des charges de travail analytiques Hadoop ou des scripts. Les deux technologies intégrées seront également proposées aux utilisateurs sur la Google Cloud Platform, le Cloud public du géant de la recherche. Sans surcoût.

L’absence de AWS dans l’alliance Kubernetes ne signifie pas que le numéro un du Cloud public se désintéresse de la technologie de conteneurs. En avril dernier, le cyberlibraire a ainsi mis à  jour son outil de déploiement et d’orchestration Elastic Beanstalk pour supporter Docker.

A lire aussi :

Conteneurs Linux : Docker vaut déjà  400 millions de dollars

Docker abandonne le Paas pour se focaliser sur les conteneurs

Open Source : comment Docker est en passe de démoder les VM

Recent Posts

Pour son premier LLM codeur ouvert, Mistral AI choisit une architecture alternative

Pour développer une version 7B de son modèle Codestral, Mistral AI n'a pas utilisé de…

17 heures ago

Microsoft x Inflection AI : l’autorité de la concurrence britannique lance son enquête

L’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) britannique ouvre une enquête sur les conditions…

20 heures ago

Thomas Gourand, nouveau Directeur Général de Snowflake en France

Thomas Gourand est nommé Directeur Général pour la France. Il est chargé du développement de…

22 heures ago

Accord Microsoft-CISPE : comment Google a tenté la dissuasion

Pour dissuader le CISPE d'un accord avec Microsoft, Google aurait mis près de 500 M€…

22 heures ago

Vers des mises à jour cumulatives intermédiaires pour Windows

Pour réduire la taille des mises à jour de Windows, Microsoft va mettre en place…

22 heures ago

RH, finances, stratégie… Les complexités de la Dinum

De l'organisation administrative à la construction budgétaire, la Cour des comptes pointe le fonctionnement complexe…

2 jours ago