Enfin, l’Internet des Objets exige le même niveau de robustesse et de sécurité que des applications critiques d’entreprise. Si un pacemaker est connecté, le réseau peut encore moins se permettre la moindre coupure ou interruption temporaire. Les connexions doivent fonctionner coûte que coûte. Et être parfaitement sécurisées. Est-ce le cas aujourd’hui ? Pas vraiment.
D’après le dernier rapport d’Arbor Networks (WISR), « il semble que nombreux opérateurs ont des capacités de visibilité sur leur trafic de données et de détection de menaces assez limitées, similaires à certains égards, à ceux des opérateurs fixes il y a 10 ans ».
Les risques de déni de service (DDoS) qui planent sur les réseaux mobiles seraient particulièrement importants et la disponibilité des services mobiles serait plus que jamais menacée. Or les deux sont des piliers sur lesquels repose également l’Internet des Objets.
Sur ce point, Eric Michonnet, directeur d’Arbor Networks pour l’Europe du Sud explique à Silicon.fr que « la prise en compte des menaces […] varie beaucoup d’un opérateur à l’autre. Elle est parfois sous-estimée par les opérateurs dont les services sont majoritairement orientés ‘mobiles’ ».
L’Internet ne serait donc pas tout à fait prêt pour les objets connectés, surtout ceux dans un contexte critique ? « Je dirais que notre inquiétude ne se situe pas tant au niveau du volume de données à transporter que sur la garantie de disponibilité des services internet. Et dans le cas d’infrastructures critiques, dans la mise en place de dispositifs efficaces pour lutter activement et efficacement contre les attaques de plus en plus fréquentes visant ces infrastructures, notamment les serveurs vitaux pour ce type de services. »
« La lutte contre les attaques DDoS n’est pas une science exacte, c’est la combinaison d’une technologie éprouvée et d’une R&D forte agissant rapidement en cas de besoin », conclut l’expert d’Abor Networks.
Autre question que pose cet Internet des Objets, au-delà de cette problématique de sécurité que les opérateurs mobiles ne prendraient pas tous suffisamment au sérieux, le réseau dans son ensemble est-il vraiment prêt, aujourd’hui, à supporter ce déluge de données ?
Qui était mieux placé qu’Alcatel-Lucent, Cisco et Ericsson pour répondre à ces questions sur l’infrastructure d’Internet ? Silicon.fr a donc fait le point avec Olivier Seznec, CTO chez Cisco France, Viktor Arvidsson, directeur de la stratégie d’Ericsson, et Jean-Luc Beylat, président d’Alcatel-Lucent Bell Labs France.
Conclusion, les vrais défis ne se trouvent pas nécessairement là où l’on pense.
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