L’Internet « des machines » n’a pas concerné que l’industrie informatique. L’Internet des Objets non plus. Son avènement annoncé – « aussi important que l’arrivée du train, de la vapeur ou de l’électricité [et] qui va rendre la terre plus verte » pour Jean-Luc Beylat – risque de changer tous les secteurs économiques. La question est de savoir comment.
Comment répondre à cette interrogation ? En imaginant aujourd’hui les nouveaux besoins auxquels les futurs produits vont bien pouvoir répondre. En évaluant les impacts potentiels des objets communicants sur chaque marché, sur l’organisation des entreprises ou sur la relation client. En gardant à l’esprit qu’il y a à la clef beaucoup de valeur à créer. Et en n’oubliant pas que l’Internet des Objets pose aussi – quoi qu’en disent certains – des questions morales à ne surtout pas négliger.
Les objets communiquent entre eux – sur eux- et donc sur nous. Certains fonctionneront de manière autonome, sans demander l’avis de leur possesseur (le diagnostic d’une panne envoyé à un concessionnaire signifie aussi que le prestataire peut géolocaliser en permanence son client).
Sans aller jusqu’à invoquer Michel Foucault qui aurait certainement vu dans cette « smart planet » (pour reprendre la terminologie d’IBM) un « Smart Big Brother » en puissance, la Commission européenne et son « European Group on Ethics » se sont inquiétés de ces questions dans un rapport de 138 pages (PDF).
« L’Internet des objets peut signifier des vies plus heureuses et plus saines. Mais ces capteurs collectent aussi d’énormes quantités de données, ce qui pose un défi éthique – tout particulièrement quand elles concernent la vie privée et notre identité », résume Nelly Kroes, vice-présidente de la Commission. « Nous devons nous intéresser aux implications morales, sociales, légales et environnementales de ces technologies ». Des questions que les professionnels intégreront certainement eux aussi à leurs réflexions (comme ERDF et Alcatel) pour éviter tout retour de bâton.
Pour le reste, les objets sont (presque) prêts. Le réseau aussi (même s’il reste des chantiers en cours pour accompagner la montée en puissance de ces objets). Ne reste donc plus aux entreprises qu’à se préparer à tirer le meilleur parti de la vague d’informations à venir en mettant notamment en place une stratégie autour du Big Data. Car sans création suffisante de sens et donc sans réelle intelligence, les objets peuvent être connectés autant qu’ils le veulent, ils resteront inutilisés. Et tout aussi inanimés que ceux qui les ont précédés.
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