Réalisée par le cabinet d’audit PwC en partenariat avec l’Association française des éditeurs de logiciels et solutions Internet (Afdel), l’édition 2012 du classement de 100 éditeurs français* témoigne d’un marché à forts contrastes.
Alors que sept sociétés du classement ont vu leurs revenus progresser de plus de 50 % en 2011, dix-sept autres ont constaté la baisse de leur CA. Globalement, le chiffre d’affaires « cumulé » des 100 premiers éditeurs a progressé de 12 % sur l’année. Par ailleurs, leur chiffre d’affaires « logiciel » (licences, maintenance et SaaS) a augmenté de plus de 30 %, alors que le PIB a progressé au mieux de 2 %.
Autre signe de dynamisme du marché, près d’un tiers des éditeurs étudiés ne figurait pas dans l’édition du classement publiée en 2007. Leurs perspectives de croissance dépendent à la fois de leur politique d’acquisition et des stratégies adoptées sur les segments de la mobilité, du cloud computing et du logiciel en tant que service (SaaS). Celui-ci représente 8 % (350 millions d’euros) du chiffre d’affaires logiciel 2011 de l’ensemble des éditeurs, contre 5 % en 2010.
En outre, 5 des 10 éditeurs du classement ayant enregistré les plus fortes croissances sont des “pure players” du SaaS. Sont entrés dans le Top 50 : Emailvision (marketing), Criteo (e-publicité), TraceOne (PLM), Oodrive (sauvegarde) et Kyriba (gestion de trésorerie). Enfin, plus de 40 des 100 acteurs du Top 100 vendent leurs solutions en mode SaaS. Quant aux éditeurs traditionnels, ils privilégient le modèle hybride.
La structure du marché français du logiciel est éclatée. Devant Cegedim, Murex, Axway, Cegid, Linedata, Avanquest, Sword, Sopra Group et Bull, le principal acteur de la filière, Dassault Systèmes, génère 34 % (1,61 milliard d’euros) du chiffre d’affaires total du secteur. Alors que la moitié des sociétés du Top 100, entreprises de taille moyenne et petites structures qui peinent à atteindre la taille critique nécessaire à la rentabilisation de leurs efforts de R&D, réalise un chiffre d’affaires logiciel inférieur ou égal à 16 millions d’euros.
L’Afdel observe, par ailleurs, que la concentration du marché reste limitée, onze entreprises présentes dans le Top 100 2007 ayant été absorbées l’an dernier. Enfin, depuis 2007, aucune entreprise du classement n’est entrée à la Bourse de Paris. « Ce paradoxe, souligne l’Afdel, pourrait s’expliquer par une performance boursière contrastée et des valorisations restant relativement faibles pour les acteurs déjà cotés, à l’exception de quelques-uns. » Sur 18 mois à partir du 1er janvier 2011, la performance boursière des éditeurs a en effet reculé de 20 %.
*Global Software Leaders 2012 – Top 100 France.
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