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Le quotidien américain USA Today vient d’élever Edward Snowden au rang de personnalité high-tech de l’année.
« Dans le sillage des attaques terroristes du 11 septembre, le peuple américain a choisi d’échanger une quantité importante de ses libertés contre de la sécurité, indique le quotidien. Mais jusqu’à ce qu’un consultant du nom d’Edward Snowden ait divulgué des documents de la NSA aux médias cet été, nous ne savions pas à quel point nous en étions arrivés. »
Le journaliste John Shinal poursuit son éditorial en expliquant, comment, suite aux attentats du 11 septembre, l’Amérique s’est dotée d’un arsenal secret, sensé assurer sa sécurité : écoutes secrètes, tribunaux secrets… « Le secret a longtemps été un des outils de prédilection des régimes totalitaires qui veulent étouffer le débat politique », rappelle-t-il fort à propos.
Depuis les révélations d’Edward Snowden, le débat a été relancé outre-Atlantique, avec – nous l’espérons – des avancées à attendre en termes de transparence des organismes de renseignement. Et peut-être aussi (nous avons le droit de rêver), la reconnaissance du fait qu’Edward Snowden n’est pas un traitre à la nation.
Toutefois, dans ce domaine, un long chemin reste encore à parcourir. Michael Hayden, ex-directeur de la NSA, a ainsi récemment déclaré devant les caméras de CBS : « je pense qu’il y a un mot qui décrit le fait de vendre des secrets américains à d’autres gouvernements, et je pense que c’est la trahison ».
Aujourd’hui, la population américaine reste très partagée sur le fait de considérer Edward Snowden comme un traitre… ou un héros.
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