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Emploi : face à la 'pénurie', les jeunes informaticiens ont leur destin en main

La crise, quelle crise ? L’informatique a toujours le vent en poupe et les perspectives d’emplois dans le secteur restent très favorables. Selon un rapport de la Dares, « les Métiers en 2015 », les besoins en informaticiens vont connaître une croissance régulière d’ici à 2015. Le secteur fait partie des cinq premiers où les postes à pourvoir à cette date seront les plus importants.

Ainsi, on prévoit 149.000 créations nettes d’emplois et 207.000 postes à pourvoir d’ici 2015 ! Autant dire que les écoles peinent à satisfaire la demande : « nous recevons plus de 30 offres d’emploi par jour », nous confie Joël Courtois, le directeur de l’Epita, une des grandes écoles d’ingénieurs informaticiens.

Selon Alexandre Xiradakis directeur marketing de Career Builder France – Lesjeudis.com, « on observe encore de grands projets de migration et/ou de déploiements qui exigent beaucoup de ressources humaines, notamment dans les banques. Les recrutements sont à la hausse et les profils juniors sont très demandés ».

« Il y a une forte demande pour l’étude et développement, les spécialistes des technologies Java et de Dot.Net, ERP et BI. Les profils Bac+5 sont les plus prisés », précise Sébastien André, Responsable des centres experts NTIC chez Randstad.

Faut-il alors parler de pénurie , Oui et non, car les recruteurs (en majorité les SSII) sont aujourd’hui en quête de profils spécifiques qui se caractérisent par une double compétence. En effet, le Système d’Information (SI) fait désormais évoluer le métier de l’entreprise, il faut donc connaître le métier du client (banque, assurance, industrie automobile…) et savoir communiquer. Les informaticiens à double-casquette deviennent des perles rares. « C’est une tendance de fond, avant on demandait aux informaticiens de savoir programmer, désormais, il doit connaître le métier du client et surtout avoir des de bonnes qualités de communication et de management dans le cadre de projets gérés en équipes hétérogènes », précise Sébastien André.

Dans ce contexte, quelles sont les attentes et les motivations des futurs diplômés ? Selon une étude réalisée pour la 100e édition des Jeudis.com (salon de recrutement), si la vocation demeure la motivation numéro un (83% des étudiants interrogés), les opportunités de carrière (38%), le nombre important de postes à pourvoir (32%) et les rémunérations (19%) sont des critères de choix importants.

Pour entamer leurs carrières, les diplômés rêvent avant tout d’intégrer une SSII (65%) notamment grâce à la diversité des missions proposées. Les clients finaux (21%) et les éditeurs (7%) arrivent loin derrière. Mais si les SSII restent les principaux pourvoyeurs d’informaticiens, il faut souligner que les statistiques des grandes écoles montrent une réalité un peu différente : moins de la moitié des diplômés débutent dans une Société de services informatiques.

Si l’informatique de Gestion est la discipline la plus suivie par les étudiants, la fonction de chef de projet est la plus convoitée pour un début de carrière (premier choix pour 55% des futurs diplômés). Une ambition peut-être surévaluée même si le marché est demandeur. « On ne débute pas comme chef de projet, ils faut plusieurs années d’expérience », souligne Alexandre Xiradakis.

On observe également un décalage dans la notion de mobilité. 78% des jeunes diplômés se disent prêts à bouger, mais cette mobilité est avant-tout de proximité. Or, pour une SSII, la mobilité régionale et nationale est critique, voire contractuelle. Une notion qui a encore du mal à passer : seulement 37% des personnes interrogées se disent mobiles à l’international ou sur toute la France…

Enfin, face à une demande forte, les prétentions salariales sont à la hausse ! La majorité des Bac+4/5 tablent sur 30 à 40.000 euros par an pour leur premier poste. Des prétentions un peu au-dessus de la réalité, notent l’étude. Pas si loin que ça de la réalité, rétorquent les directeurs de grandes écoles…

Qui sont les jeunes informaticiens ? -84% sont des hommes -60% ont entre 21 et 25 ans, 96% ont entre 18 et 35 ans -36% résident à Paris et dans sa région, 14% dans l’Ouest, 13% dans le Sud-Est

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