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Quelle empreinte écologique pour l’IT chez Atos et Capgemini ?

Evidian, plus pollueur que Tech Foundations ? Sur le « périmètre carbone opérationnel » d’Atos, la réponse est oui.

L’ESN a inclus, dans cet ensemble, les sources d’émissions qu’elle peut contrôler ou influencer directement. En l’occurrence :

– La consommation d’énergie des bureaux et des datacenters
– Les émissions diffuses des systèmes de climatisation
– Les émissions liées aux déplacements

Sur ce dernier item, la flotte de véhicules d’Atos entre dans le scope 1 tel que défini par le protocole GHG ; les déplacements professionnels, dans le scope 3.

Le scope 1 englobe, en plus du parc automobile et des systèmes de climatisation, les émissions directes liées aux énergies fossiles consommées dans les installations de l’entreprise.
Le scope 2 comprend les émissions directes liées à l’électricité et au chauffage urbain. Atos les déclare sur la base de facteurs de conversion « basés sur le marché ». C’est-à-dire d’éléments fournis par des producteurs spécifiques. À défaut, il utilise des facteurs « basés sur la localisation » (= intensité au niveau du réseau électrique national).
Dans le scope 3 figurent les émissions qui interviennent en amont et en aval de la chaîne de valeur. Elles se répartissent en quinze catégories. Deux d’entre elles concentrent l’essentiel de l’empreinte. D’une part, les émissions des biens et services achetés et des biens d’équipements (63 %). De l’autre, l’utilisation des produits vendus (33 %).

Les émissions sur l’année 2022 se répartissent comme suit : 0,9 % sur le scope 1 (22 kt CO2e), 3,6 % sur le scope 2 (90 kt)… et 95,5 % sur le scope 3 (2,52 Mt).

Sur le « périmètre carbone opérationnel » d’Atos, les datacenters ont émis 54 661 tonnes d’équivalent CO2. Contre 39 783 t pour les bureaux, 10 924 t pour les fluides de refroidissement et 17 516 t pour les déplacements professionnels.

Atos a vu son PUE remonter en 2022

Le rapport entre Evidian et Tech Foundations s’inverse si on considère la consommation électrique du groupe : un quart pour le premier, le reste pour le second.

Sur une consommation totale de 477 379 MWh (contre 519 800 en 2021), 321 260 MWh sont à attribuer aux datacenters. La quasi-totalité est indirecte (317 527 MWh). La part d’énergie renouvelable est de 62 %.

Le PUE (indicateur d’efficacité énergétique) est légèrement reparti à la hausse en 2022 : 1,67, contre 1,65 l’année précédente. Atos le justifie par la baisse des volumes informatiques (de 10 à 12 %) et par le besoin de refroidissement supplémentaire pendant un été caniculaire. Son datacenter le plus « économique » se situe à Longbridge (région de Birmingham), avec un PUE théorique de 1,17.

Sept datacenters exploités par le groupe ont lancé une étude de faisabilité pour l’installation de panneaux solaires sur les toits. Dans celui de Fürth (Allemagne), qui chauffe déjà les bureaux annexes, on prévoit d’étendre le refroidissement naturel, pour une économie estimée à 1700 MWh. Il est aussi question d’optimiser les flux d’air à Trélazé (Maine-et-Loire), à l’appui du produit WSCO de Siemens (économies anticipées : 1600 MWh).

Côté poste de travail, Atos signale avoir sollicité Circular Computing. Lequel lui fournit des PC portables HP, Dell et Lenovo reconditionnés.

Capgemini : les données 2021 excluent un gros morceau

Chez Capgemini, on a également mis en œuvre le reconditionnement (exemple donné : des moniteurs HP). L’ESN a entrepris, en parallèle, la migration des PC fixes vers des stations de travail mobiles.

Quant aux datacenters, le parc est passé de 45 à 18, avec un accent sur le pilotage par logiciel. En toile de fond, la migration des applicatifs vers le SaaS et l’archivage de ressources.

Les dernières données de Capgemini (document d’enregistrement universel, rapport de performance environnementale) valent pour l’année 2021. Elles incluent l’activité d’Altran. Et celles en Ukraine, la périmètre couvert s’étendant à 35 pays (soit 99,5 % de l’activité du groupe, nous assure-t-on).

Faute de validation externe, les émissions liées aux déplacements des employés (18 801 t CO2e) ne sont pas incluses dans les statistiques globales. Même chose pour le télétravail (122 408 t) et l’impact des biens et services achetés (346 073 t).

Dans ce contexte, le total des émissions s’élève à 134 000 t. Dont environ 60 000 pour les bureaux… et 3000 pour les datacenters. En détail pour ces derniers :

64 t sur le scope 1 (vs 67 en 2021)
2392 t sur le scope 2 (vs 3419) avec la méthode « marché » ; 14 074 (vs 17 278) avec la méthode « localisation »
859 t sur le scope 3 (vs 1022) dues aux pertes liées à la distribution de l’énergie

Sur cette même base de calcul, la consommation globale ressort à 255 734 MWh. Dont un peu moins de 30 % pour les datacenters (72 834 MWh), alimentés à 73 % par de l’électricité renouvelable (achetée comme telle).

Sources de l’illustration principale © nmann77 & Longfin Media – Adobe Stock

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