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Entre ‘blade’ et ‘mainframe’, Fujitsu Siemens révolutionne le serveur

« Nous avons développé le socle technique SOA pour les deux prochaines années. Il va nous permettre d’évoluer d’une infrastructure système vers une infrastructure de services« , affirme Jean-Luc Dupon, responsable des solutions d’entreprise de Fujitsu Siemens.

Aboutissement de stratégie Dynamic Data Center de Fujitsu Siemens, les serveurs Primergy BladeFrame représentent une avancée certaine pour les datacenters en infrastructures critiques par l’apport de la technologie PAN (Precessing Arrea Network), qui reproduit dans le serveur l’approche SAN sur le stockage.

Cette technologie consiste à associer aux ressources CPU et mémoire, présentées sur des lames totalement scellées qui en simplifie l’utilisation, un Fabric Switch qui assure le mapping de ces ressources et un PAN Controller pour assurer la gestion automatisée du serveur.

Chaque lame est une carte système qui porte le nom de ‘blade’ (lame) mais n’en est pas une, puisque toute l’architecture réseau du serveur est centralisée sur le PAN. Ainsi il n’y a plus au maximum que 16 câbles I/O, à raison de 8 câbles pour le réseau fibre en 2 Gb et 8 câbles pour les entrées/sorties. Et il n’y a plus de ‘switch’ à acquérir !

Une telle concentration présente de nombreux avantages, comme des gains de performances puisqu’on ne traverse plus la couche OSI, mais surtout apporte un niveau de service proche de celui des mainframes – d’où la partie ‘frame’ de son nom – avec l’ensemble de l’architecture qui est doublé (deux fonds de panier) et la capacité de tout remplacer à chaud.

Le PAN est centré sur deux appliances qui occupent une position centrale sur le rack. Elles sont elles aussi scellées, d’autant plus ici que cette technologie est propriétaire, à l’image des logiciels qui la composent et dont nous n’apprendrons quasiment rien, tant elle est secrète !

Parmi les avantages sensibles du PAN, nous retiendrons la haute disponibilité et le redéploiement rapide et dynamique ; des performances accrues, avec des communications N-Tiers et cluster directement dans la boîte ; une infrastructure LAN et SAN réduite avec multipath intégré ; et une administration centralisée, avec système de monitoring, ‘security control’ et ‘chargeback’.

Expérience remarquable, il faut environ 3 minutes pour ‘rebooter’ une lame, sans interruption des activités puisque le PAN se charge de balancer la charge d’une lame en panne sur la première lame disponible. De même, la bascule PRA d’un BladeFrame vers un autre BladeFrame ne prend que 15 à 30 minutes !

Côté vritualisation, Fujitsu Siemens a intégré la technologie ZEN Zsource aux technologies de virtualisation hardware VT d’Intel et Pacifica d’AMD, afin de proposer de la ‘vraie’ virtualisation. Ainsi, puisque l’on peut subdiviser une lame jusqu’au 32ème, le constructeur annonce jusqu’à 768 machines virtuelles théoriques, sans pour autant que les ressources actuelles côté semi-conducteurs puissent les supporter !

C’est en revanche un indicateur sérieux de la pérennité attendue sur cette technologie nouvelle. Une technologie qui n’en est qu’à ses débuts et devrait évoluer fortement dans les mois et années à venir. Avec tout d’abord et probablement avant la fin de l’année l’embarquement des processeurs quad-core d’Intel. Et surtout en 2007 un enrichissement attendu autour de la virtualisation.

Les systèmes d’exploitation annoncés sont Linux, inévitablement, Solaris, l’Unix de Sun qui on le rappellera est un partenaire de Fujitsu, et, c’est presque une surprise à ce niveau de production, Microsoft. Le constructeur a en revanche beaucoup travaillé avec le géant du logiciel à l’intégration de Windows Server 2003, de Virtual Server, et du techno-système Microsoft avec des serveurs Primergy BladeFrame.

Cette intégration a un nom, Dynamic IT for Microsoft. Et elle est unique puisqu’elle propose une administration entièrement automatique (auto administrée) des serveurs Windows via MOME, qui permet de couvrir toute la chaîne d’intégration, du serveur au stockage. Sans oublier les solutions SAP, sans lesquelles il manquerait un acteur au ‘trio’ !

L’offre Primergy BladeFrame de Fujitsu Siemens, avec son approche nouvelle – et propriétaire – PAN (Processing Area Network), se révèle finalement pleine de surprise, et pourrait préfigurer les serveurs critiques de demain. Elle reste aujourd’hui réservée à des utilisateurs ciblés : finance, e-commerce, telcos, hébergeurs et infogérence.

Quant au prix, de 90.000 euros pour un serveur BladeFrame 6 lames complet et ses 8 processeurs Woodcrest (Intel Xeon Core 2 Duo), à 300.000 euros pour un serveurs 24 lames ‘à moitié plein’, c’est certes plus élevé que des configurations équivalentes, mais si l’on rapporte le prix de la lame à la fonctionnalité et à la performance, le différentiel se justifie aisément. On notera que même à ce niveau de prix il n’y a pas de disque, tout est dans le SAN…

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