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Categories: MobilitéRéseaux

Ericsson plombé par la baisse des activités en Amérique et au Japon

Au premier trimestre 2014, Ericsson a réalisé un chiffre d’affaires de 47,5 milliards de couronnes suédoises (SEK, soit 5,2 milliards d’euros) en recul de 9% (7% en valeurs ajustées) en regard de la même période sur 2013 (et de 29% par rapport au quatrième trimestre 2013). Les analystes s’attendaient à plus de 50 milliards de SEK. Ce résultat s’inscrira-t-il comme une tendance pour le reste des équipementiers du marché ? Trop tôt pour le dire.

« La raison principale de la baisse des ventes est, comme précédemment communiqué, le recul des revenus provenant de deux grands projets mobiles très haut débit en Amérique du Nord, qui ont culminé au cours de la première moitié de 2013, et l’impact de l’activité réduite au Japon », a justifié Hans Vestberg, le CEO d’Ericsson. La dynamique des marchés chinois, du Moyen Orient et d’Amérique latine, n’ont donc pas suffit à compenser la baisse d’activité aux Etats-Unis et au Japon.

Amélioration de la marge

Néanmoins, la marge brute s’améliore nettement à 36,5% contre 32% un an plus tôt. La marge opérationnelle passe ainsi de 4% en 2013 à 5,5% aujourd’hui avec un bénéfice brut (avant intérêts et impôts) de 2,6 milliards de SEK (286 millions d’euros) contre 2,1 milliards un an plus tôt (+25%). En outre, soutenu par l’accord de licence de brevets signé avec Samsung en début d’année, l’équipementier a rempli les caisses. Sa trésorerie s’élève à 9,4 milliards de SEK au premier trimestre contre -3 milliards un an plus tôt.

En recul de 13% annuel (30% trimestriellement) à 24,4 milliards de SEK, la division Network plombe le chiffre d’affaires. Au-delà de la baisse de régime en Amérique et au Japon, les ventes d’équipements réseaux sont impactées par la baisse continue (de 71% annuellement) des ventes d’équipements CDMA en Asie du Nord-Est. De son côté, l’activité Services limite la casse : -5% à 20,4 milliards de SEK (-25% d’un trimestre à l’autre). L’offre support bénéficie de la croissance de la base installée et s’affiche à 2,8 milliards contre 2,4 milliards un an plus tôt (+13%) mais en chute de 46% par rapport au 4e trimestre 2013.

Ericsson confiant malgré la crise ukrainienne

Ericsson se veut néanmoins confiant pour le reste de l’année et met en avant ses positions tant aux Etats-Unis (chez AT&T pour y moderniser le réseau en NFV et SDN) qu’en Europe (contrat de 5 ans avec Vodafone pour rénover les réseaux 2G, 3G, des déploiements 4G et la fourniture de services), et plus généralement en Asie ou l’équipementier a remporté plusieurs contrats 4G au Japon et à Taïwan notamment.

« Il y a une demande continue pour nos offres de services et, dans le courant du trimestre, nous avons remporté de nouveaux contrat de services managés dans plusieurs régions », assure Hans Vestberg. Le dirigeant évoque également le lancement, dans le courant de l’année, de l’offre Radio Dot System, une solution de small cell 3G/4G pour l’entreprise, qui s’inscrit comme un produit moteur face aux besoins de capacité mobile des organisations professionnelles. Autant de points positifs qui ne se refléteront cependant pas avant le second semestre.

Néanmoins, quelques ombres planes, notamment face à l’instabilité politique dans certaines parties de l’Afrique-Moyen Orient et, surtout, en regard de la crise ukrainienne, facteur d’influence de l’économie russe. Ericsson rappelle qu’il a vendu pour 5,9 milliards de SEK de solutions et services en Ukraine et Russie en 2013.


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MWC 2014 : Ericsson éclaire les réseaux mobiles

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