Ericsson taille à son tour dans ses effectifs américains

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Ericsson anticipe une baisse de la demande sur le marché nord-américain. Et prévoit de supprimer 10 % de ses effectifs aux États-Unis. Les moins performants.

L’heure est à la compression d’effectifs chez les équipementiers. Ericsson vient d’annoncer vouloir couper 10 % de ses 14 000 salariés basés aux États-Unis. La sélection se ferait selon la performance des employés. Autrement dit, les moins rentables seront éliminés. « C’est douloureux, mais c’est un exercice par lequel nous devons passer… pour nous assurer que nous avons une culture de performance élevée », a déclaré Carolyn Curtis, directrice de la communication, citée par le site du Kansas City Star, ville touchée par la mesure à hauteur de 130 personnes.

Une décision d’autant plus douloureuse que la part de marché d’Ericsson est passée de 32 % à 38 % environ dans la région en un an. Mais l’équipementier anticipe des ralentissements des investissements dans la 4G aux États-Unis. Après avoir signé d’importants contrats, l’entreprise suédoise estime probablement avoir atteint un pic de la demande. Lors de la présentation de ses résultats annuels, le PDG Hans Vestberg reconnaissait anticiper « une prudence continue des opérateurs dans leurs dépenses, reflétant des facteurs tels que les incertitudes macro-économiques et politiques ». L’équipementier avait d’ailleurs subi un ralentissement sur le 4e trimestre malgré une hausse annuelle de 12 % des résultats.

1800 suppressions chez Alcatel-Lucent

Ericsson n’est pas le seul à anticiper le ralentissement de la demande. Nokia Siemens Networks a mis en œuvre un plan de restructuration massif de 17 000 suppressions de postes d’ici 2013, soit près d’un quart des effectifs mondiaux. Autre acteur majeur aux États-Unis, Alcatel-Lucent prévoit également de réduire sa masse salariale de 1800 personnes en 2012.

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