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ERP : Sage envoie X3 sur le Cloud d’Amazon

Dans le cadre de l’annonce d’une palette de nouveaux services Saas, Sage a dévoilé hier la version de son ERP X3 hébergée dans le Cloud public. Une offre qui, jusqu’à présent, était réservée aux États-Unis, un marché où la demande pour les progiciels intégrés en Saas est apparue plus tôt que de ce côté-ci de l’Atlantique, nous expliquait Sage il y a 18 mois. L’évolution du marché français pousse aujourd’hui l’éditeur britannique à étendre cette offre dans l’Hexagone.

Serge Masliah, DG France de Sage

Une évolution révélatrice de l’approche très progressive de Sage avec le Cloud. « Dans les entreprises, il n’y a pas de grand soir du Cloud, explique Serge Masliah, le DG France (pays où Sage réalise environ 300 millions de chiffre d’affaires). Les évolutions se font par domaines, par pans. Attention à ne pas forcer la main d’organisations qui ont leur propre agenda. » Selon l’éditeur, dans les segments sous contraintes comme l’encaissement ou la trésorerie, l’évolution est assez rapide. Idem pour la paie où le mode Saas présente l’avantage d’intégrer au fil de l’eau les évolutions réglementaires. Façon de dire aussi que, sur l’ERP, l’évolution serait bien plus graduelle.

Sage veut doubler sa part de marché

L’offre Saas X3, un ERP dédié aux entreprises de 100 à 2 000 personnes, vise surtout à offrir un choix plus large aux prospects, sachant que le produit est le même et bénéficie d’une interface identique (en HTML 5) quel que soit le mode de déploiement. « Sur ce marché des ERP pour ETI, qui représente 1 000 à 1 200 projets par an en France, nous sommes sur des projets de renouvellement », résume Claude Cordier, directeur marketing produits et services de Sage en France, qui estime que X3 a capté environ 10 % de ce marché. Une part que Sage entend doubler dans les 3 ans qui viennent.

Disposant d’un périmètre fonctionnel complet, X3 dans le Cloud est une offre multi-sites, multilingue et multi-législations. Un plus pour les ETI internationales ou souhaitant se projeter à l’export. Si Sage s’appuie sur une architecture multitenant, chaque client bénéficie de sa propre base de données, afin de renforcer la confidentialité des données et d’offrir de meilleures capacités de paramétrage.

Claude Cordier, directeur marketing produits et services de Sage en France

Sage assure d’ailleurs qu’en la matière, l’offre sur le Cloud dispose des mêmes capacités que sa jumelle déployée sur site. Notons toutefois que les verticaux développés par les partenaires de Sage pour X3 – et permettant de customiser l’ERP pour tel ou tel secteur d’activité – ne sont pas proposés en mode Saas. « Car cela créerait un problème de maintenabilité dans le temps », assure Claude Cordier. L’offre, commercialisée à partir de 75 euros par mois et par utilisateur, est hébergée sur AWS et administrée par Sage.

AWS pour les RH, Azure pour la paie

C’est aussi vers le leader mondial du Cloud public que Sage s’est tourné pour héberger une autre offre qui fait son apparition dans le très large catalogue de l’éditeur. HR Online est, cette fois, un produit 100 % Saas, qui peut s’utiliser seul, mais aussi intégré à X3 (quel que soit le mode de déploiement choisi). Gérant le recrutement, le capital humain, les compétences et les performances, la solution est proposée à partir de 1,4 euro par mois et par salarié. Elle propose notamment des fonctions d’analyse sémantique et des workflows automatisés, pour accélérer le traitement des candidatures dans le cadre de campagnes de recrutement.

Sage vient enfin de dévoiler une déclinaison Saas de son offre de gestion de la paie, Paie Online (2 euros par mois et par salarié pour une entreprise de 50 personnes par exemple). Cette dernière est cette fois hébergée sur Azure. « Comme Sage 100, nous avons fait le choix de Microsoft car ce produit est fondé sur SQL Server », justifie Claude Cordier. Selon ce dernier, 20 % environ des projets autour de la paie sont aujourd’hui axés sur le Cloud. Significatif, mais pas encore un raz-de-marée. Ce qui confirme Sage dans sa volonté d’amorcer sa mutation vers le Cloud tout en douceur.

A lire aussi :

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crédit photo © rangizzz – shutterstock

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