À l’occasion du séminaire des élus récemment tenu à La Rochelle, Fleur Pellerin s’est prononcée en faveur d’une intensification du chantier du très haut débit et d’une refonte des politiques d’aménagement numérique du territoire.
Dans la lignée d’un Plan National Très Haut Débit voué à réforme d’ici la fin de l’année, avec dans le collimateur un nouveau projet de loi, la ministre déléguée à l’Économie numérique a évoqué plusieurs engagements pour l’horizon 2017. Dans une logique d’estompage de la fracture numérique, la couverture des zones dites « blanches » ou « grises » (en règle générale, les moins densément peuplées, selon la classification ARCEP) figure en première ligne.
Le gouvernement souhaite pallier en parallèle le retard dans le déploiement des réseaux fixes, pour garantir à « 100 % de la population » un débit minimal de 3 à 5 Mbit/s. Des chiffres en deçà des préconisations du dernier projet de loi en la matière, approuvé à la mi-février, et qui prônait un accès à 8 Mbit/s.
Fleur Pellerin a néanmoins confirmé l’orientation entrevue pour ces cinq prochaines années, avec l’objectif de mettre, au plus tard pour 2022, l’Hexagone à l’heure du FTTH, pour « Fiber To The Home », directement chez l’abonné avec des transmissions jusqu’à 2 Gbit/s théoriques. Alors que le taux d’adoption restait faible fin 2011 (sur près d’un million et demi de foyers éligibles, à peine 200.000 étaient souscripteurs), mettre les Français au parfum de la fibre impliquera le développement de services complémentaires à haute valeur ajoutée.
Restera néanmoins à stimuler les investissements du côté des fournisseurs d’accès, afin que ceux-ci accélèrent le raccordement des logements à l’échelle du pays. Mais, phénomène généralisé en Europe, la situation n’est pas favorable. Les acteurs privés se débinent dans le déploiement d’infrastructures et se montrent d’autant plus réticents en raison de la morosité économique actuelle.
À contre-courant de la politique propre au gouvernement Fillon, Fleur Pellerin manifeste le désir d’un détachement partiel du privé. Il s’agirait, pour l’intéressée, d’impliquer davantage l’État, avec en l’occurrence un organe consultatif tout particulièrement dédié à la médiation entre FAI et communes, notamment en matière d’usage des réseaux d’initiatives publiques (RIP) que mettent en place les collectivités locales.
Les premières initiatives en matière de fibre sont à mettre à l’actif de SFR, mais aussi du tandem Orange – Bouygues Telecom, qui vise, essentiellement dans les zones de population « très denses » – soit les 148 plus grosses agglomérations – le raccordement de 9 millions de logements, à travers des accords de mutualisation et de partage des investissements.
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