Organisation à but non lucratif dédiée à la promotion de l’OS libre et aux développements collaboratifs dans l’entreprise, la Fondation Linux a modifié ses statuts le 15 janvier dernier. La possibilité d’élire des administrateurs au conseil de l’organisation pour les membres individuels de la Fondation (parmi lesquels des développeurs du noyau Linux) est supprimée.
Auparavant, les membres individuels (qui déboursent 99 dollars par an pour adhérer) pouvaient élire « deux [des 16] membres du conseil d’administration de l’organisation, ce qui permettait à la communauté d’être représentée », a relevé dans un billet de blog le développeur et membre de la Fondation Linux Matthew Garrett. Désormais, tous les membres du board seront élus par les entreprises qui soutiennent la Fondation (l’adhésion leur coûte entre 5000 et 500 000 dollars par an).
Ce changement pourrait barrer la route du board à certains profils, dont celui de Karen Sandler, directrice de l’organisation Software Freedom Conservancy, qui promeut la licence GPL et a soutenu des poursuites en Allemagne contre VMware, un des sponsors de la Fondation. Interrogée par Network World, Sandler redoute que les sièges dévolus à la communauté ne le soient plus à l’avenir, et que des problématiques sensibles soient écartées. Mais elle ne s’étonne pas du contrôle exercé par les bailleurs de fonds. Il faut dire que le développement du noyau Linux est plus que jamais une affaire de professionnels (80 % des développements) et de grands groupes qui les emploient.
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