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French Tech : le marché de l’emploi se contracte

Le marché de l’emploi dans les start-up de la French Tech se contracte.

Les réductions d’effectifs initiées ces derniers mois dans de grands groupes des technologies de l’information s’étendent progressivement à leur écosystème. Dans ce contexte, le marché de l’emploi dans les start-up se contracte à son tour en France métropolitaine.

Après trois mois consécutifs de créations nettes d’emplois, plus de 3 600 postes ont été supprimés en avril 2023 dans les 10 796 jeunes pousses qui constituent l’échantillon étudié.

C’est le principal enseignement d’un baromètre de l’emploi rendu public par l’organisation Numeum* et propulsé par l’outil de monitoring Motherbase édité par U Change.

En outre, le nombre de start-up qui créent des emplois a fortement baissé (-69% en un mois). Dans le même temps, la proportion de jeunes pousses qui licencient a augmenté de moitié.

Toutes les régions de France sont impactées. A elle seule, l’Île-de-France, qui concentre le plus grand nombre de jeunes pousses, a représenté plus de 60 % des emplois supprimés en avril.

Simple repli saisonnier ou tendance de fond ?

S’agit-il d’un repli saisonnier, comme en décembre dernier, ou d’une tendance de fond ? Numeum joue la prudence et explique le recul printanier par le ralentissement des financements de start-up constaté depuis le deuxième semestre 2022.

Aussi, dans un contexte économique et géopolitique incertain, les fonds d’investissement priorisent la rentabilité au détriment de  la croissance de leurs participations. De plus, la pression sur les prix exercée par certains acheteurs et grands donneurs d’ordre limite la marge de manoeuvre des jeunes pousses technologiques. Or, ces dernières font face à des coûts de fonctionnement (salaires, hébergement informatique, électricité…) en augmentation.

Malgré tout, avec une création nette de près de 5 000 emplois dans les jeunes pousses technologiques françaises depuis le début de l’année 2023, le solde reste positif, à ce jour.

Par ailleurs, la demande se maintient avec un PIB en légère hausse (+0,2% au premier trimestre), porté notamment par l’investissement dans des technologies et services d’information-communication (+1,5%) – informatique, télécoms, audiovisuel – et par les exportations, qui constituent près de 60% du chiffre d’affaires des éditeurs de logiciels.

Enfin, des recrutements stables opérés par différents employeurs confortent la demande à long terme de talents technologiques dans de nombreux secteurs de l’économie.

*Syndicat professionnel des entreprises de services du numérique (ESN), éditeurs de logiciels, plateformes et sociétés d’ingénierie et de conseil en technologies (ICT) en France.

(crédit photo © Shutterstock)

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