G-Data dresse la liste des tarifs des opérations de piratage

Le marché du piratage est un peu comme une foire. On y trouve tout ce que l’on veut pour 1 à 2500 euros. L’éditeur de sécurité allemand G-Data a mené l’enquête.

Comment chiffrer l’économie souterraine ? Un moyen peut être celui de voir combien les hackersdemandent à leurs clients pour pirater un site, un compte Paypal ou un permis de conduire.

C’est donc après plusieurs mois de recherches sur les plates-formes de commerce illégal ou certains forums de discussion, les experts du G Data Security Labs ont pu dresser un portrait du modèle économique du milieu du piratage. Ainsi, l’éditeur explique qu’il s’agit là d’un véritable système économique avec des méthodes de distribution spécialisées, des stratégies de marketing, une forte concurrence et une recherche de profit maximal.

Ainsi l’éditeur dresse un panorama : « Certaines plate-formes de négociation sont spécialisées par exemple dans le commerce de données de carte de crédit volées.L’éventail des biens et services proposé sur le marché noir est illimité : virus informatiques, Botnet, attaques DDoS, diffusion de mails, données de carte de crédit… ».

A la loupe, certains tarifs peuvent paraître très compétitifs. Pirater un compte Paypal (chargé d’effectuer des paiements en ligne) ne coûterait qu’entre 1 et 25 euros.Récupérer des données des cartes de crédit reviendrait entre 2 et 300 euros, un permis de conduire falsifié, entre 50 et 2500 euros.

Plus grave encore les pirates proposent de mener une attaque de type Ddos (déni de service) par heure pour la modique somme de 10 à 40 euros. Tentant pour rendre inactif le site d’un concurrent. De même, les hackers expliquent pouvoir mener des attaques à grande échelle. Il est alors possible d’envoyer un million de spams(e-mails non-sollicités ) à des adresses spécifiques (par exemple, les e-mails des gamers) pour 300 à 800 euros.

Les prix pratiqués étant ceux établis entre juin et juillet 2009, on peut donc estimer que le marché du piratage a encore de l’avenir devant lui. Tant qu’il aura des clients…