Un nouveau terme entre au vocabulaire de Gartner avec la publication du Magic Quadrant IaaS/PaaS* 2020 : le « cloud distribué ».
Les offres AWS Outposts, Microsoft Azure Stack, Google Cloud Services Platform et Oracle Dedicated Region Cloud@Customer entrent dans cette catégorie. Elles permettent d’exécuter des services du cloud public au-delà de l’infrastructure du fournisseur, tout en laissant la gestion à ce dernier.
Sur le papier, ce modèle apporte des garanties en matière de performances et de conformité (localisation des données).
Il réduit aussi l’exposition aux incidents de réseau. Un problème que Google Cloud a subi à plusieurs reprises ces derniers mois et qui lui vaut un mauvais point dans le Magic Quadrant.
Le groupe américain se voit aussi reprocher une offre restreinte dans le domaine du PaaS applicatif. Gartner salue, en revanche, ses contributions à l’open source (Kubernetes, TensorFlow…). Ainsi que la qualité de son offre dans le domaine de la data science.
Autre « leader » au sens de Gartner, Microsoft est lui aussi mis en avant pour ses efforts dans l’open source. Son portefeuille, qualifié de « complet », se nourrit de partenariats avec Oracle, SAP et VMware. Il est sans égal, affirme Gartner, dans le domaine du PaaS de développement, avec Azure DevOps, GitHub et Visual Studio Codespaces.
Certaines données sont moins favorables à Microsoft. La firme de Redmond affiche moins de zones de disponibilité que ses concurrents. Et un nombre limité de ses services prennent en charge ce modèle. Elle ne propose en outre aucune forme de capacité « garantie », y compris à travers les instances réservées.
Chez AWS, l’open source est synonyme de point faible. En tout cas, d’après Gartner, au vu du déséquilibre entre exploitation et contribution… au risque de « se mettre à dos les développeurs ».
Le cabinet américain déplore également un « faible cohérence » entre les composantes de l’offre AWS. L’organisation des équipes de développement en entités semi-autonomes n’y serait pas étrangère.
La filiale d’Amazon a cependant cette capacité remarquable à prendre en main tous les maillons de son offre, du silicium aux systèmes d’exploitation.
IBM, comme Oracle, est relégué au rang d’acteur « de niche ».
Le premier se distingue à travers sa division IBM Services, qui fait office de MSP. Son portefeuille demeure néanmoins complexe, conséquence de l’intégration d’offres héritées.
Le deuxième a la particularité de livrer ses nouvelles capacités simultanément dans toutes les régions géographiques que couvre son infrastructure. Son partenariat avec Azure a par contre tendance à limiter l’adoption de sa plate-forme.
* Le PaaS est une nouveauté 2020. L’édition précédente de ce Magic Quadrant n’incluait que l’IaaS. Le trio AWS-Microsoft-Google se détachait toutefois déjà. Seul Tencent Cloud ne figurait pas encore dans le « carré magique ».
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