Google Chrome : le test complet

Le navigateur web de Google adopte une architecture totalement différente de celle de ses concurrents. Il est particulièrement réussi. Nous l’avons scruté sous toutes ses coutures, comparé à I.E 8 bêta 2, à Firefox 3…, En 6 pages

La gestion des processus est également très « transparente ». Internet Explorer 8 gère chaque onglet dans un processus différent. Dans la pratique, avec cinq pages affichées, seules deux ou trois tâches sont visibles dans le gestionnaire de Windows. Avec Chrome, le gestionnaire des tâches de Windows affiche un processus par fenêtre, puis un pour chaque onglet ouvert. Vous pouvez même les quitter à partir de cet outil sans faire planter le navigateur.

Options de sécurité : classique

En plus du système anti-popup, Chrome intègre un filtre contre les pages contenant du code malicieux et contre les tentatives d’hameçonnage (malware et phishing). Lorsque vous ouvrez la page d’un site sécurisé, la barre d’adresses change de présentation. Un ‘clic’ sur le cadenas permet alors de consulter les informations du certificat utilisé. Il est dommage que les informations liées aux certificats étendus n’apparaissent pas directement. C’est un point que Google devra corriger pour se mettre au niveau de ses concurrents.

Tout comme dans Internet Explorer 8 bêta 2, Google Chrome offre d’ouvrir une fenêtre en mode privé. Le cache de navigation, l’historique et les cookies ne seront pas conservés à la sortie de cette session. Par contre, les favoris éventuellement fixés le seront.

Google précise, non sans malice, que ce système ne vous protège pas de la collecte éventuelle de données (effectuée par le site web visité ou par votre fournisseur d’accès), d’un keylogger qui serait présent sur votre machine, d’un agent secret (sic) ou, tout simplement, d’une personne qui regarderait par-dessus votre épaule. Amusant.

Enfin, une option permet de fixer les droits des applications utilisant Google Gears. Ce dernier permet aux applications web d’accéder (partiellement) au contenu de votre machine (en écrivant une base de données locale, par exemple). C’est une passerelle qui permet de transformer les applications web en applications classiques. Google Gears est compatible avec les navigateurs majeurs du marché (sous Windows ; Internet Explorer et Firefox), et intégré en standard dans Chrome, d’où la présence de cette option.

Applications web et développement

Ce que Mozilla veut réaliser avec Prism, Google le fait dès aujourd’hui. Chrome permet en effet de transformer toute page web en application de bureau. Ouvrez par exemple l’excellent site www.arteradio.com, puis choisissez l’option « Créer des raccourcis vers des applications… ». Une icône est alors créée, laquelle permet d’ouvrir le site dans une fenêtre sans barre de navigation ni menu. Bien évidemment, s’agissant ici d’un site en Flash, l’application web n’aura pas accès au contenu de votre machine.

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