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Google recycle l’eau des ménages

La banlieue d’Atlanta, en Georgie, recèle parfois d’étonnantes surprises. Si la présence d’un datacenter de Google n’en est pas une en soi, la méthode de refroidissement de ce dernier est plus originale, et engagée. En effet, Google a passé un accord avec les communautés voisines afin d’exploiter leurs eaux usées (nommées ‘reuse‘ ou ‘grey‘), ce qui dans le langage de l’assainissement correspond aux eaux recyclées en provenance des toilettes et des salles de bains.

Google adepte du free cooling

Comme avec tous ses datacenters, Google exploite la technique du « free cooling » pour refroidir ses serveurs. La méthode consiste à faire circuler de l’eau dans le datacenter afin d’y transférer la chaleur émise par le matériel informatique, puis à laisser l’eau évacuer la chaleur accumulée au contact de l’air extérieur dans des tours de refroidissement, avec une perte d’eau par évaporation.

Cette méthode est réputée pour être moins coûteuse que l’utilisation des « chillers », les systèmes de refroidissement traditionnellement exploités dans les datacenters. Dans ce cas, l’air suit un cycle où il se réchauffe au contact des serveurs (transfert d’énergie), l’air chaud qui s’élève est dirigé par extraction vers un système de climatisation, qui pulse l’air refroidi par le bas dans les racks et blades.

Limiter l’usage de l’eau potable

À l’origine, le datacenter de Google, créé en 2007, était refroidi par la même eau que celle qui est consommée par les ménages. Ce choix a entrainé le mécontentement des proches (à l’échelle américaine) voisins de Google : est-il nécessaire de consommer de l’eau potable, donc traitée, pour refroidir les serveurs du moteur de recherche ? Par ailleurs, Google a fait le même constat : l’eau nécessaire au refroidissement n’a pas besoin du même niveau de salubrité que l’eau potable.

Google s’est donc tourné vers la WSA (Water and Sewer Authority) de Douglasville-Douglas County, en charge de l’assainissement des eaux usées, afin de trouver une alternative. Le choix s’est porté vers une dérivation, construite à la charge de Google, des eaux traitées vers le datacenter. La WSA fournit 30 % des eaux nécessaires au refroidissement des serveurs de Google. En fin de cycle de refroidissement, les eaux non évaporées sont retournées au centre de traitement afin d’être désinfectées des minéraux solides qui s’y sont déposés. Enfin ainsi assainies elles sont rejetées dans la rivière Chattahooches.

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