Dans une lettre datée du 24 mai 2012, les représentants démocrates Frank Pallone, Jr. (New Jersey) et John Barrow (Géorgie) tentent de persuader le Département de la Justice des États-Unis (DoJ) de réexaminer le dossier « Wi-Spy ».
Ce dossier (« robot-espion ») fait référence à la collecte de données privées réalisée par Google entre mai 2007 et mai 2010 par le biais de réseaux Wifi, à l’insu des internautes, dans le cadre de son projet visant à photographier et à cartographier les rues à travers le monde (Street View).
Outre le Département américain de la Justice, la commission du commerce (FTC) et l’autorité en charge des télécommunications (FCC) ont enquêté. Alors que la FCC (Federal Communications Commission) a infligé à la firme de Mountain View une faible amende de 25 000 dollars pour avoir « délibérément entravé et retardé » l’investigation, le DoJ et la FTC (Federal Trade Commission) n’ont pas pénalisé Google.
Dans leur missive à l’attention du procureur général des États-Unis Eric Holder, les parlementaires Pallone et Barrow expriment « leur préoccupation quant aux récentes révélations selon lesquelles Google aurait induit en erreur le Congrès, les régulateurs fédéraux et le public américain, après avoir intercepté et collecté des communications Internet privées qui ont été transmises sur des réseaux Wifi ».
Par ailleurs, ajoute Frank Pallone, « à la lumière du rapport de la FCC sur Google ‘Wi-Spy’ – qui a révélé que Google a intentionnellement recueilli des informations personnelles d’Américains – je demande instamment au Département de la Justice de réévaluer l’incident ». Avant d’ajouter : « le respect de la vie privée est un sujet critique, ni l’influence, ni la taille de Google ne l’exonèrent de sa responsabilité. Le public doit savoir quelles données ont été recueillies et (aussi) que le gouvernement des États-Unis fait tout son possible pour protéger leur intimité. »
Google, de son côté, a réaffirmé que les responsables du projet Street View n’ont pas intentionnellement collecté ces informations (email, SMS, identifiants, etc.), et ce malgré les assertions de « l’ingénieur Doe ». La société Internet a par ailleurs rappelé que les enquêtes menées par les autorités américaines ont écarté la possibilité d’une infraction en matière de protection des données.
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