La guerre du GPS se poursuit. Au coeur du conflit, le rachat de Tele Atlas l’un des premiers fournisseurs de cartes virtuelles. Avec Navteq, Tele Atlas fournit la grande majorité des cartes utilisées par les fabricants de terminaux mais aussi de sites Internet comme Google.
En juillet dernier, le néerlandais TomTom, leader européen des terminaux GPS avec 10 millions d’unités utilisées dans le monde, annonçait son intention de racheter ce fournisseur pour 21,25 euros l’action, soit une valorisation d’entreprise de 1,8 milliard d’euros.
Mais c’était sans compter la réaction du leader mondial du secteur, l’américain Garmin qui a surenchérit le 31 octobre en proposant 24,50 euros par titre Tele Atlas, soit 15% de plus que l’offre de TomTom… Une offre recommandée par le Conseil d’administration de Tele Atlas.
Mais ce mercredi, TomTom revient à la charge et augmente son offre. Celle-ci passe désormais à 30 euros par action, soit une valorisation de 2,9 milliards d’euros ! Une proposition qui devrait faire évoluer les positions chez Tele Atla !
Garmin (comme TomTom) promet de gérer Tele Atlas de façon indépendante, en garantissant un accès non discriminatoire de ses concurrents (Mio, Via Michelin…) aux cartes du néerlandais.
Reste à savoir si les clients de Tele Atlas seront d’accord pour enrichir leur principal concurrent, qu’il s’agisse de TomTom ou de Garmin.
Pour ces deux géants des terminaux, GPS, le rachat de Tele Atlas leur permettrait de créer un nouveau géant intégré du GPS maîtrisant à la fois les contenus (les cartes) et les terminaux afin de générer des économies mais aussi développer plus vite des services innovants.
Rappelons que la bataille autour de Tele Atlas ne représente qu’une partie de ce conflit à l’échelle planétaire. Nokia a lancé une OPA sur Navteq, le grand concurrent de Tele Atlas. Le finlandais est prêt à débourser 8,1 milliards de dollars en cash! Il s’agit de l’une des plus grosses acquisitions du premier fabricant mondial de mobiles.
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