HP France: deux syndicats s’entendent sur le temps de travail

Nouvel épisode du feuilleton HP. La CFTC et FO ont signé l’accord sur l’aménagement du temps de travail (ARTT) préalable à la mise en place du plan de sauvegarde de l’emploi annoncé en 2005 par le groupe informatique

Rappel des faits : le groupe informatique américain Hewlett-Packard avait annoncé le 12 septembre 2005, la suppression de 5.969 emplois en Europe dont 1.240 en France soit environ un quart des effectifs dans l’Hexagone.

Mais devant la pression des politiques et des syndicats, (lire nos articles) la direction du groupe annonçait le 3 novembre la possibilité de sauvegarder 250 emplois sur les 1.240 suppressions initialement envisagées, si les syndicats renonçaient à l’accord 35H dans l’entreprise. Aujourd’hui, au terme d’un long bras de fer, le CFTC et FO semblent s’entendre sur l’aménagement du temps de travail qui doit faire passer de « 206 à 216 » le nombre de jours travaillés. Etonnante décision, d’autant que cet accord ne fait pas état de la diminution de suppressions de postes (de 1.240 à 986) annoncée en décembre par HP France. Interrogé par l’AFP, Jean-Paul Vouiller délégué syndical central CFTC a donné son point de vue sur cette signature regrettant que FO Et la CFTC soient les deux seuls syndicats à avoir signer cet accord : « Le texte mentionne explicitement le fait que les 35 heures ne sont pas remises en cause et il n’acte pas les 250 suppressions de postes en moins ce qui prouve que le chantage RTT contre emplois – brandie par HP France en septembre – n’a plus lieu d’être » Le délégué général de la CFE CGC Didier Pasquini, a indiqué à l’AFP « réserver sa réponse dans l’attente de la poursuite du processus » devant les Comités d’entreprise (CE) des deux entités d’HP. » CGT et CFDT n’ont pas fait connaître leur position, posant comme préalable à une éventuelle signature l’augmentation générale des salaires de 5% en compensation de la perte de 10 jours RTT, alors que la direction consent une prime pendant 2 ans et demi. Le processus d’information-consultation des CE ne devrait débuter que fin mars, l’avis des CE ne devant intervenir qu’en mai prochain. Les premiers départs volontaires prévus dans le plan de sauvegarde de l’emploi sont attendus début juillet.