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HPE se désengage de la SSII indienne Mphasis

HPE vend à la banque d’investissement Blackstone sa participation majoritaire dans Mphasis, une SSII indienne tombée dans son giron à la faveur du rachat d’EDS. Via cette opération, le groupe californien va céder les 60,5 % de la compagnie indienne qu’il détient contre 825 millions de dollars. Mphasis continuera à assurer des services pour HPE et ses clients, via un accord courant sur 5 ans. Cette activité représentait 24 % du chiffre d’affaires de la SSII indienne au cours du 4ème trimestre 2015. Mphasis emploie plus de 23 500 personnes, tant sur des activités d’externalisation IT que de BPO (Business Process Outsourcing).

La société indienne, cotée sur le sous-continent, était une filiale d’EDS depuis 2006. Cet actif était donc entré dans le portefeuille de HP à l’occasion du rachat d’EDS en 2008. La vente de la participation dans Mphasis, qui devrait être finalisée au cours du second semestre, s’inscrit dans le mouvement de désengagement des services IT qu’a engagé le groupe californien.

HPE France à contre-courant

Depuis la scission de HP en deux, la partie dédiée aux solutions pour les entreprises – Hewlett Packard Enterprise (ou HPE) – a en effet décidé de lancer un vaste plan de réduction de ses effectifs, portant sur 25 000 à 30 000 personnes dans le monde. Soit un cinquième du total environ. Principale victime de cette coupe claire : les activités de support et de services, héritées du rachat d’EDS. En Allemagne, 2 000 personnes travaillant chez HPE ou ses sous-traitants viennent ainsi d’être transférées à Proservia, filiale de services IT de ManpowerGroup. En Grande-Bretagne, la purge devrait prendre une forme plus radicale : selon The Register, le groupe d’informatique prévoit d’y licencier environ 1 000 personnes. Le plus gros effort (780 employés) serait demandé à la division d’infogérance d’infrastructure (Infrastructure Technology Outsourcing).

Comme nous le révélions dans nos colonnes le 22 mars, la filiale française prend une autre direction, avec la création d’une nouvelle entité baptisée Onshore Technical Services (OTS). Celle-ci regroupera environ 500 personnes issues de la branche services. Un projet de 3 ans soutenu par des budgets débloqués spécifiquement et qui entend prouver que maintenir des activités de delivery reste possible dans un pays comme la France.

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