Cloud et virtualisation : de nouvelles compétences très convoitées

La virtualisation et le Cloud transforment en profondeur les métiers des réseaux, du stockage et des systèmes d’exploitation. Compétents sur les technologies et les logiciels de virtualisation et de Cloud, ils doivent aussi repenser l’architecture technique et gérer les contrats et prestataires.

Quels que soient leur taille et leur secteur d’activité, toutes les entreprises affichent aujourd’hui des besoins en compétences sur les technologies de virtualisation et de Cloud. Face à des besoins sans cesse croissants, nombreuses sont celles qui confient avoir de grandes difficultés à trouver ces profils, notamment des spécialistes du Cloud. Et pour cause : le Cloud est une technologie récente. « Trois ou quatre ans seulement », précise Joël Fizycki, consultant chez Orsys.

En revanche, la virtualisation date d’une dizaine d’années déjà et a investi tous les domaines de la DSI, à savoir les serveurs, le réseau, le stockage, les postes de travail. Face à cette évolution technologique, les entreprises ont commencé à rechercher des ingénieurs réseau, stockage et infrastructure capables de déployer, d’intégrer et d’exploiter les plateformes et applicatifs à distance.

« Parce que la virtualisation oblige toutes les briques techniques à fonctionner ensemble, les métiers ont été contraints d’acquérir de nouvelles compétences sur des technologies et logiciels permettant la communication entre tous ces composants, explique Joël Fizycki. Par ailleurs en investissant toutes les strates de l’informatique d’entreprise, la virtualisation oblige les métiers à repenser la gouvernance du SI, et à étudier la contractualisation et les modèles économiques des prestataires. »

Le Cloud complexifie les missions des informaticiens

Avec le Cloud, la situation se complexifie encore un peu plus. En faisant le choix d’un Cloud hybride par exemple, les entreprises se trouvent à la tête d’une informatique gérée pour partie en interne et pour une autre dans un Cloud public. « Ce modèle impose d’étudier les offres des prestataires, leurs modèles économiques, les contrats et surtout de repenser l’architecture technique pour que puisse cohabiter, dans un environnement économique optimisé, l’informatique interne et externe », explique Joël Fizycki.

Aujourd’hui les entreprises attendent donc des experts plus généralistes dotés de compétences logicielles spécifiques à la virtualisation, au Cloud et compétents sur les outils dédiés à la sécurité. Par exemple, les aspects de gestion des identités, d’authentification, ou d’isolation des machines virtuelles entre elles.

Outre ces compétences techniques, elles convoitent des profils capables de diffuser auprès du prestataire le choix stratégique de l’entreprise en matière d’applicatifs et de données externalisés et de s’adapter aux technologies sans cesse évolutives. Car, en faisant ce choix de Cloud hybride, l’objectif est d’accroitre la capacité de calcul, de stockage, d’augmenter la mutualisation des solutions et cela à un coût compétitif.

Or, si on se réfère à un Cloud privé OpenStack par exemple, la rareté des ingénieurs spécialisés sur cette technologie augmente considérablement le coût d’un Cloud privé OpenStack. Un paramètre à ne pas négliger. Mais quel que soit le choix d’une entreprise en matière de Cloud, cette stratégie ne se fera pas sans le recrutement de ces nouveaux profils de l’informatique.