Workplace Paris : décrypter les nouveaux enjeux du travail collaboratif

Les 9 et 10 septembre, Silicon.fr a rassemblé des DSI, des chefs de projet et des experts de l’organisation du travail dans le cadre de l’évènement Workplace Paris, deux jours de webconférences pour répondre à la question : comment réussir sa Digital Workplace ?

 

 

Basculer son organisation dans un mode de télétravail intégral, du jour au lendemain, n’était prévu dans (presque) aucun plan de continuité d’activité. Pourtant, mi-mars, c’est une large majorité des entreprises françaises qui ont basculé dans le travail à distance pour faire face au confinement.

Face à cette situation inédite, la Digital Workplace est revenue en tête des projets de la DSI. C’est ce que nous ont confirmé la majorité des intervenants de Workplace Paris.
Chez Edenred, Allianz et Colliers International (voir la vidéo), la pandémie de Covid-19 a permis de mesurer l’efficacité du dispositif de travail collaboratif et dessiner des axes d’amélioration.
Côté gouvernance de projet, les DSI s’accordent sur un point : développer la Digital Workplace sous le seul prisme de l’IT, c’est courir à l’échec. Pour Véronique Puche (DSI de la Cnav) et Martine Gouriet (Directrice des usages numériques chez EDF), ces projets doivent être menés en étroite collaboration avec les DRH. (voir la vidéo).


Co-construire avec la DRH et les métiers

Une conviction partagée par Benoît Serre, Partner associé au Boston Consulting Group, qui reprenant le mot de Richelieu, estime qu’il faut « rendre possible ce qui est nécessaire » (voir la vidéo) mais en intégrant les contraintes des métiers. Pour André Vei, DSI du groupe Chantelle, le déploiement d’une Digital Workplace implique une réflexion poussée sur le changement de management et doit être sponsorisé par le Comex pour appuyer l’impact sur le business.

Les outils collaboratifs sont au cœur du projet. Entre les offres packagées, comme Office 365, et une approche « best of breed », les DSI n’ont pas de préférence affichée. « Mes critères sont l’évolution de la solution, sa pérennité et son intégration » explique Christine Debray, directrice de la transformation numérique du ministère de la Culture. Une analyse partagée par Anthony Hié, CIO du groupe ESCP Europe, qui a opté pour une démarche de « design thinking » afin de développer son projet avec ses communautés d’utilisateurs. Reste ensuite à déterminer les critères pour évaluer le succès du projet. « On peut mesurer, par exemple, si le nombre d’emails et de réunions ont diminuées » affirme Arnaud Rayrole, CEO du cabinet Lecko (voir la vidéo).

Outils collaboratifs et communications unifiées

Autre pilier de la Digital Workplace : les communications unifiées. « La ToIP promet de la productivité mais c’est difficile à vendre » explique Laurent Silvestri, Président du CRDT. A moins qu’elles répondent aux besoins des métiers. C’est le cas de Jalal Soujad, DOSI du Groupement Hospitalier Territorial Artois : « La mobilité est au cœur de l’activité des utilisateurs et les communications unifiées favorisent le contact ». (voir la vidéo)

Dimensionner le réseau aux usages de la Digital Workplace est une autre condition clé de succès. A fortiori quand la majorité des applications métier sont hébergées dans le cloud. C’est le cas de l’éditeur Lefebvre Sarrut. Une situation qui pousse Christophe Le Caignec, son responsable des opérations informatiques, à évoluer un SD-WAN (voir la vidéo).

Recruter les nouveaux talents

Reste la question : la Digital Workplace est-elle un atout d’attractivité pour le recrutement de nouvelles compétences ? Chez BPCE, le projet a généré la création d’un poste dédié à l’expérience utilisateur. « Nous avons un taux d’adoption de 70 % et cela a entrainé des changements dans l’organisation du travail »   indique Sylvain Suc, directeur du projet. (voir la vidéo)
Mais pour Fabienne Broucaret, fondatrice du site My Happy Job, la réponse est davantage générationnelle. « La Digital Workplace est un skill important pour les jeunes qui arrivent sur le marché du travail ».