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IBM se rapproche un peu plus de la logique humaine avec Watson

IBM aime les jeux. Après Blue Gene, super calculateur qui s’est illustré dans les tournois d’échec en défiant Garry Kasparov en 1997, IBM présente aujourd’hui Watson, un système qui compte bien participer à Jeopardy, la principale émission télévisée de quizz aux Etats-Unis diffusée sur le réseau CBS.

La finalité de Watson n’est évidemment pas d’amuser la galerie cathodique mais bien de démontrer les technologies développées par IBM en matière d’intelligence artificielle. Watson est un système hautement avancé de questions-réponses dont la mise au point a nécessité deux ans de travaux aux équipes de Big Blue. Les chercheurs ont tenté de concevoir un système informatique capable d’interpréter rapidement les questions complexes et d’y répondre avec suffisamment de précision pour concourir à Jeopardy, souligne le communiqué.

Watson vise donc un nouveau niveau d’interaction entre l’ordinateur et l’humain. Mais à la différence de Blue Gene, programmé pour calculer jusqu’à 200 millions de mouvements de pièce d’échec par seconde à partir d’un problème donnée, Watson doit résoudre un problème ouvert. Ce qui requiert une nouvelle approche de traitement de l’information pour pouvoir rivaliser avec le cerveau humain.

Pour y parvenir, IBM développe le projet DeepQA en partenariat notamment avec l’Université de Carnegie Mellon de Pittsburgh sur un projet baptisé OAQA (Open Advancement of Question Answering). L’objectif d’OAQA vise à fournir les fondations d’une architecture et d’une méthodologie pour accélérer la collaboration dans la recherche de réponse automatique. « Le défi est de construire un système qui, contrairement aux systèmes précédents, peut rivaliser avec l’esprit humain dans la capacité à déterminer des réponses précises à des questions posées », explique le Dr. David Ferrucci, un des responsables du projet Watson. « Cette capacité à répondre efficacement est la clé [du problème]. »

A terme, Watson se destinera aux applications professionnelles qui développeront les interactions dynamiques entre ordinateurs et utilisateurs humains à travers des interfaces de type Questions-Réponses. Un peu comme les ordinateurs des films de sciences fiction capable de répondre en temps réel à n’importe quelle question humaine. Ce qui, à terme, pourrait révolutionner la recherche, en ligne notamment. Mais en attendant de prétendre à remplacer Google, Watson devra faire ses preuves en remportant Jeopardy face à des candidats humains. Que le meilleur gagne!

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