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IBM/Lenovo: Big Blue fait des concessions

Les États-Unis surfent entre paranoïa aiguë et impérialisme dévorant, sur un air de lutte contre l’axe du mal. De l’idéologie malfaisante d’un Ben Laden à l’industrie espionne du géant rouge il ne semble y avoir qu’un pas pour le président texan. Mais comme le disait Jacques Brel

» un paranoïaque a toujours des ennemis sincères « . Rappel des faits. Le mois de décembre fut l’occasion pour IBM de surprendre l’industrie toute entière en annonçant, la vente de sa division PC au groupe chinois Lenovo. Mais la transaction, évaluée à 1,25 milliard de dollars, achoppe sur un obstacle de taille: les membres du Comité des investissements étrangers aux Etats-Unis s’inquiètent que les propriétaires chinois pourraient utiliser une des usines d’IBM, située en Caroline du Sud, pour mener des opérations d’espionnage industriel, en volant des technologies développées à des fins militaires. Cette crainte est renforcée lorsqu’on le sait que l’actionnaire majoritaire du groupe Lenovo n’est autre que le gouvernement chinois. Il faut savoir que la vente est conditionnée par l’approbation de ce Comité, qui rassemble des membres du département du Trésor et de 11 agences fédérales américaines. Sans accord, la transaction devra être soumise à une enquête. Et cette croyance persiste malgré les interventions du président de la firme chinoise Yang Yuanqing qui a déclaré « Lenovo coopérera avec toutes les agences gouvernementales concernés » et enfin « que le partenariat IBM/Lenovo était un accord bénéfique autant pour la Chine que pour les Etats-Unis ». Aujourd’hui, selon l’agence Bloomberg, IBM a annoncé différentes mesures de protection afin de rassurer les autorités et surtout parvenir à boucler la vente. La concession comprend ainsi une clause qui doit prévenir d’un éventuel espionnage technologique de la part de firme chinoise. Cette clause prévoit d’abord « d’isoler » les immeubles cédés au chinois. Elle interdit la fermeture abusive de bureau et le déplacement de centaines d’employés dans d’autres lieux de travail afin que salariés américains et salariés chinois ne se croisent jamais. Enfin, Big Blue a promis de ne jamais révéler les noms des grands clients gouvernementaux de la marque en continuant à assurer le service directement. Sans ces mesures, Lenovo serait dans une position avantageuse pour concurrencer des rivaux tels que Dell ou Hewlett-Packard, précise Andrew Neff analyste spécialiste de l’industrie informatique pour Bear Stearns & Co. Suffisant? La balle est désormais dans le camp du président Bush, et du comité aux investissements.

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