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IDVROOM de la SNCF en pince pour le Cloud de Scalair

Le marché du covoiturage est en pleine ébullition. Le succès de Blablacar démontre tout le potentiel du marché grand public alors que certains acteurs se différencient avec des offres plus ciblées. C’est le cas de la SNCF qui a lancé en septembre 2014 sa plateforme, IDVROOM avec comme ligne de différenciation les trajets domicile-travail. Derrière ce service se cache une société, Ecolutis, filiale à 100% du transporteur ferroviaire qui se définit comme opérateur de covoiturage.

Arnaud Drazek, directeur technique Ecolutis

« Nous construisons des plateformes web pour les services de covoiturage », explique Arnaud Drazek, directeur technique d’Ecolutis. Si les particuliers ont l’impression de découvrir ou redécouvrir ce système de transport, Ecolutis a déjà construit une centaine de plateformes pour différents clients entreprises (Assemblée Nationale, EDF, Crédit Agricole, Air France) et collectivités territoriales (différents Conseils Généraux, des mairies, etc.).

Reste que pour iDVROOM, le directeur technique a choisi de basculer dans la modernité. « Nous avions deux plateformes sous PHP sur lesquelles la majorité de nos services fonctionnent. Pour IDVROOM, nous avons fait le choix de repenser l’infrastructure et la question du Cloud s’est posée », souligne-t-il. Pour faire son choix de prestataire, l’équipe d’Arnaud Drazek avait des contraintes bien précises « notamment la prise en compte de bases communes de données entre les différentes plateformes, avec du MySQL, du MongoDB et du Neo4J (NDLR : un système de gestion de bases de données orienté graphes) ».

Un accompagnement sur l’administration système

Le responsable technique insiste sur ce dernier point. Car sur IDVROOM, « les trajets sont organisés comme un réseau social avec un fort besoin de références croisées entre les bases de données. Il fallait donc un partenaire qui monte en compétence avec nous sur Neo4J par exemple ». Ecolutis a fait le choix de ne pas recruter d’administrateur système en interne mais plutôt de s’appuyer sur l’expertise d’une société dont c’est le cœur de métier.

Une fois ces choix posés, Ecolutis est parti à la recherche d’un partenaire capable de proposer du Cloud hébergé sur-mesure. Bien qu’OVH et ATE soient déjà hébergeurs d’Ecolutis, le choix de la société s’est porté sur Scalair. Le petit nouveau dans le Cloud hexagonal a donc proposé à la filiale de la SNCF une architecture en deux parties avec un volet de pré-production et un volet production. Pour piloter cette plateforme, Scalair a dédié un administrateur système à Ecolutis pour gérer les serveurs, répondre aux incidents, etc. « Nous sommes des développeurs et nous n’avons pas la volonté de nous occuper techniquement de l’infrastructure bien que nous participions à l’ensemble des choix », explique Arnaud Drazek.

Par contre, l’administrateur sera en première ligne pour adapter les besoins en cas de pic de charge. « Il faut pouvoir accompagner rapidement les montées en charge quand il y a un pic d’usage, par exemple lors des pics de pollution», constate-t-il. Scalair est donc compétent pour ajouter des serveurs, de gérer le load balancing à la demande en fonction des pics de charge, mais aussi de la croissance naturelle de l’entreprise (inscriptions des membres et utilisation des nouveaux services).

Travail sur du PaaS chez Scalair

Le projet a démarré le 1er janvier 2014 pour une première mise en production en juillet 2014. Le tout devait être opérationnel en septembre 2014 pour le lancement d’IDVROOM.  Peu de problèmes ont été recensés lors de cette mise en place. « Le sujet était de déployer une plateforme toute neuve, sans historique technique, la plus forte contrainte concernait essentiellement la migration des données depuis nos anciennes plateformes », explique le directeur technique.

Aujourd’hui, l’équipe de développement d’Ecolutis se décompose à travers 2 organisations : une qui s’occupe d’IDVROOM et du BtoC, et une autre en charge du BtoB, soit 17 développeurs en tout. Le développement se fait de manière agile en Scrum. Et les équipes créent de nouvelles applications rapidement comme par exemple, le « module coccinelle » pour IDVROOM qui créer des groupes ayant des trajets réguliers (domicile-travail) mais des intérêts différents.

La question s’est donc naturellement posée de la bascule vers du PaaS (Platform as a Service) pour automatiser le développement d’application. Devant les contraintes notamment sur la partie graphe, Arnaud Drazek s’oriente vers une solution originale. « Nous travaillons avec Scalair pour la mise en place d’une infrastructure sur-mesure chez eux pour pouvoir gérer en interne la pré-production des applications et les phases de test. »

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