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Idylis : ‘La comptabilité en ASP s’impose mais bouscule les habitudes’

Après le rachat d’Itool par EBP et de Comptanoo par Cegid, Idylis lève 2,5 millions d’euros. Une somme pour assurer votre indépendance ?

Nous avons effectivement levé 2,5 millions d’euros auprès d’un nouvel investisseur Crédit Agricole Private Equity (pour 1,8 million) et de nos investisseurs historiques Seventure et Cap Décisif.

Aujourd’hui, Comptanoo ou Itool proposent des logiciels de comptabilité en mode ASP [NDLR : Service en ligne sécurisé sur le Web via abonnement mensuel] ou SaaS[NDLR : Software as a service ? logiciel proposé en ligne contre abonnement mensuel]. Cependant, ces deux éditeurs restent des éditeurs pour TPE proposant un produit unique pour l’un, et quatre ou cinq pour le second. Idylis affiche une suite de quatorze produits à son catalogue, incluant non seulement la comptabilité, mais aussi la paie, la gestion des immobilisations, de la liasse fiscale, etc.

Notre gamme se positionne donc aussi sur le segment PME/PMI face à des éditeurs comme Ciel, EBP, Cegid, ou encore Sage. En effet, notre gamme s’adresse d’une part aux TPE jusqu’à 10 employés, d’autre part aux PME/PMI comptant jusqu’à 200 salariés. Et c’est justement ce positionnement qui attire les investisseurs. Toutefois, il faut reconnaître que ces rachats renforcent la crédibilité d’un acteur comme Idylis auprès du marché et des experts-comptables.

Avec 20 employés, Idylis prévoit un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros en 2007, dont une très large partie de revenu récurrent (abonnements aux services en ligne), grâce aux 10 000 utilisateurs qui nous feront confiance fin 2007.

À quoi allez-vous employez ces fonds ? Et resterez-vous un acteur on-line ?

Pour nous, il est clair que le modèle est et restera on-line. Et ces fonds nous permettront de financer notre développement commercial.

Aujourd’hui, nous vendons essentiellement en mode direct. C’est pourquoi nous allons développer et animer un réseau efficace de revendeurs indirects sur ce marché où la proximité joue un rôle primordial. Notre modèle ne pose pas de problème de prix des produits, car nos revendeurs agissent comme des apporteurs d’affaires. Ils sont donc rémunérés au pourcentage, calculé sur le même tarif que celui que nous pratiquons dans la vente directe. Notre objectif ne consiste pas développer le réseau à tout prix, mais à miser sur la qualité, le service à valeur ajoutée, et l’accompagnement du client qui feront la différence entre les revendeurs.

Aujourd’hui, nous disposons de 150 revendeurs, et nous recrutons des animateurs commerciaux. Cette levée nous permettra aussi d’accentuer nos campagnes de communication et d’e-marketing indispensables.

D’autres développements en cours ? Peut-être un déploiement à l’étranger ?

Parmi les évolutions, nous concevons actuellement des produits dédiés aux experts-comptables, comme ?par exemple- l’intégration de la télé-déclaration.

Par ailleurs, nous comptons nous développer aussi bien en Europe qu’aux États-Unis, en direct et via des partenariats. D?ailleurs, certains de nos produits disposent de capacités multilingues (feuilles de temps, gestion documentaire?) et sont donc déjà aisément localisables sans nécessité d’adaptation légale ou réglementaire.

Vous qui avez fait partie des fondateurs de Ciel, comment analysez-vous la lenteur du développement du on-line dans ce secteur ?

Les éditeurs traditionnels dans notre milieu hésitent à adopter le modèle en ligne (ASP ou SaaS) de peur de ne plus disposer des revenus sur les licences de leurs logiciels. Ils ont du mal à estimer le point d’inflexion à partir duquel les revenus récurrents des abonnements à un service en ligne rapporteraient l’équivalent de leurs licences. Cependant, il faut également considérer les avantages du Web sécurisé : plus aucune distribution de patches à déployer, fini le maintien de multiples versions…

L’évolution vers le service en ligne devient incontournable et évidente, mais cela nécessite de remettre en cause les anciens schémas !

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