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Ce que Imperva va apporter à l'édifice cyber de Thales

En voie d’acquisition par Thales, Imperva va donner au groupe français des briques de protection des applications… mais pas que.

Publié par Clément Bohic le | Mis à jour le
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Ce que Imperva va apporter à l'édifice cyber de Thales

Imperva ? En matière de sécurité des applications web et des API, ce sont des « solutions matures » qui « offrent, d’origine, une bonne protection ». En tout cas si on en croit le dernier Magic Quadrant consacré à ce marché. Gartner y a classé le fournisseur américain parmi les « leaders ».

L’activité d’Imperva touche aussi à la protection des données (découverte, gouvernance, gestion des accès…). Ce segment pèse toutefois moins de revenus que la sécurité des applications.

Ce business est largement absent du portefeuille de Thales, qui s’est montré d’autant plus enclin à acquérir Imperva*.

Thales couvre la protection des données sous la marque CipherTrust ; la gestion des identités et des accès, sous la marque SafeNet.

La protection des applications reste un marché plus modeste que la protection des données. Et devrait le demeurer à l’horizon 2026.

Croissance prévisionnelle du marché mondial de la sécurité des applications (données ABI, Accenture, Gartner, IDC).

Croissance prévisionnelle pour le marché de la sécurité des données (mêmes sources).

Imperva & cie : Thales construit son édifice cyber…

En 2022, la cybersécurité a engendré environ 1,5 Md€ de chiffre d’affaires pour Thales.

En incluant Imperva dans le périmètre, Thales vise, pro forma, les 2,4 milliards d’euros sur son exercice 2024.

De telles prévisions supposent d’autres intégrations. D’une part, il y a celles de OneWelcome (IAM), S21 sec et Excellium (conseil et services), tous trois acquis en octobre dernier (et consolidés dans les résultats depuis le même trimestre).

De l’autre, il y a celle de Tesserent. Le groupe français a officiellement déposé, le mois dernier, une offre à un peu plus de 100 M€ pour ce fournisseur d’origine australienne (soit un an de CA). Il entend boucler l’acquisition d’ici à fin 2023. Et développer, par cet intermédiaire, une présence sur la plaque Océanie, en particulier auprès des secteurs de la défense et du gouvernement.

… et unifie le socle

Parallèlement à l’absorption d’Imperva, Thales va regrouper ses activités cyber au sein de l’entité DIS (Identité et Sécurité numériques). Cela consistera à intégrer celles actuellement portées par l’entité Défense et Sécurité – et qui représentent, à environ 400 M€, environ 4 % de son CA 2022.

Dans ce schéma, hors segment des « produits souverains », la cybersécurité représenterait 44 % des revenus de DIS à l’horizon 2024.

Sur le critère chiffre d’affaires, DIS est la plus « petite » des trois entités qui composent Thales. Elle est cependant la plus génératrice en termes de marge d’EBIT : 13,7 %, contre 11 % au niveau groupe). La prévision pour 2023 est dans la fourchette de 13,5 à 14,5 %. À l’horizon 2027, Thales table sur 16,5 %, sur une croissance organique annuelle moyenne de 6 à 7 %.

* Deal annoncé à 3,6 Md$. Clôture de la transaction attendue pour début 2024. Acquisition réalisée auprès du fonds d’investissement Thoma Bravo, qui s’était lui-même emparé d’Imperva pour 2,1 Md$ en 2019.

À consulter pour davantage de contexte :

Identité et accès : comment l’IGA est portée par la vague du cloud
WAAP : l’avenir dans les architectures distribuées ?
Cybersécurité : pourquoi l’externalisation est une solution
Cloud de confiance : quelle feuille de route pour S3NS, la coentreprise Google-Thales ?

Illustration principale © Jackie Niam – Adobe Stock

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