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Insolite : l’Amiga fête ses 30 ans avec un cœur FPGA M68K aux stéroïdes

Il y a 30 ans, Commodore révolutionnait le marché des ordinateurs personnels en sortant l’Amiga 1000, premier arrivant d’une nouvelle génération de machines 16/32 bits basées sur le processeur 68000 de Motorola.

Les Amiga ont été intéressants à plus d’un titre, et pas seulement dans le secteur du jeu. Pourvus de puissants coprocesseurs graphiques et sonores, ils étaient également particulièrement extensibles. D’où une déferlante de cartes accélératrices. Le système d’exploitation AmigaOS proposait également le support du multitâche préemptif, chose inédite – à l’époque – sur des ordinateurs personnels.

La communauté Amiga est aujourd’hui réduite à sa plus simple expression, et s’active essentiellement autour de machines équipées de puces PowerPC. Mais pas seulement… et c’est là le point qui pourrait intéresser les professionnels du monde de l’électronique embarquée.

Un cœur M68K ultra performant

L’équipe du projet Apollo-core s’est en effet attachée à fournir un clone du 68000, intégrable au sein d’un FPGA. Deux projets sont proposés : Pheonix-1, un clone parfait du 68000, avec des besoins minimaux en termes de taille du FPGA. Pheonix-2 a pour sa part vocation à être compatible avec les puces 68020, 68040 et 68060 de Motorola, le tout avec d’excellentes performances.

Les benchmarks tendent à montrer que cette implémentation est effectivement très efficace. Sur un Altera Stratic4 230C2, le cœur Apollo se montre 2,6 fois plus véloce qu’un PowerPC 440 (à priori à fréquence égale). Impressionnant. Une vitesse maximale de 133 MHz (400 Mips) est estimée sur des FPGA Altera Cyclone et de 233 MHz (700 Mips) sur des modèles plus puissants. Un candidat de choix donc pour remplacer les M68K et ColdFire au sein de projets embarqués.

Une carte accélératrice a été mise au point, avec des vitesses dépassant de plusieurs fois celles des meilleurs Amiga 68040. Dédiée à l’Amiga 600, la Vampire 600 v2 est en précommande pour 120 euros, avec des vitesses allant de celle de l’Amiga originel, à environ 300 Mips. 64 Mo de RAM rapide sont proposés, ainsi qu’une sortie HDMI.

À lire aussi, notre dossier programmation Raspberry Pi :
Raspberry Pi et développement : Apprendre à programmer (épisode 1)
Raspberry Pi et développement : Java SE, first class citizen (épisode 2)
Raspberry Pi et développement : C/C++ à toutes les sauces (épisode 3)
Raspberry Pi et développement : du calcul au Big Data (épisode 4)
Raspberry Pi et développement : .NET, avec ou sans Windows (épisode 5)
Raspberry Pi et développement : un RAD nommé Xojo (épisode 6)

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