Intel a désormais un maître mot pour la transition vers la gravure à 7 nm : le « pragmatisme ».
L’équipe dirigeante du groupe américain a employé le terme à de nombreuses reprises dans le cadre de la conférence téléphonique faisant suite à la présentation des résultats financiers.
Dans l’absolu, les principaux indicateurs sont au vert. Au 2e trimestre, le bénéfice net est ressorti à 5,4 milliards de dollars (+22 % d’une année à l’autre), sur des revenus en croissance de 19,4 % (19,7 milliards de dollars).
Ces chiffres ont dépassé le consensus. Et pourtant, le cours de l’action Intel a perdu près de 10 % en après-Bourse. La feuille de route du 7 nm n’y est sans doute pas étrangère. Son arrivée sur le marché est officiellement repoussée de six mois.
On ne devrait pas voir de PC ainsi équipés avant fin 2022, voire début 2023. Il faudra probablement attendre la mi-2023 pour les datacenters.
C’est dans ce contexte que s’inscrit l’approche dite « pragmatique ». Son principe : externaliser, dès que nécessaire, la production auprès de fondeurs tiers. Une démarche que favoriseront des technologies comme EMIB et Foveros, destinées à l’assemblage de composants hétérogènes.
L’agenda prévisionnel du 7 nm ne compte plus qu’un élément susceptible d’être lancé en 2021 : Ponte Vecchio. Ce GPU pour le calcul haute performance doit entrer dans la composition du superordinateur américain Aurora. Lequel a déjà pris du retard (il devait, à l’origine, tourner sur base Xeon Phi).
En parallèle, TSMC prévoit du 5 nm pour fin 2021, début 2022 avec des partenaires comme AMD et Nvidia.
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