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Intel va-t-il tuer les ultrabooks dans l’oeuf?

Les ultrabooks à moins de 1000 dollars/euros verront-ils le jour prochainement? On peut en douter. A cause du coût élevé des composants et particulièrement des processeurs Intel. Le fondeur de Santa Clara aurait refusé de diviser par deux le prix de ses puces comme le lui réclameraient plusieurs constructeurs asiatiques pour atteindre leurs objectifs tarifaires, rapporte DigiTimes.com. Au mieux, Intel est prêt à consentir un effort de 20 %.

Présenté par Intel et Asus en mai dernier à l’occasion du Computex 2011, l’ultrabook est un PC portable ultra léger comme un netbook, pourvu d’un écran un peu plus large (entre 11 et 13 pouces) et potentiellement tactile, et aussi puissant qu’un modèle haut de gamme mais à un prix raisonnable. Un peu à l’image du Samsung Serie 9 (mais à 1300 euros) ou de la référence incontournable en la matière, le MacBook Air (à partir de 949 euros la version 11 pouces 64 Go).

Intel explique son refus par la crainte de voir ses marges s’éroder et la baisse de son chiffre d’affaires. En appliquant un rabais de 20 %, le Core i7-2677 tombe à 317 dollars, le Core i7-2637 à 289 dollars ou encore le Core i5-2557 à 250. Soit plus d’un quart du coût final visé de l’ultrabook. Ce n’est guère mieux du côté de l’Atom, processeur à faible consommation destiné aux tablettes, notamment. L’Atom Z670 «Oak Trail» est facturé 95 dollars avec son chipset SM35. Bien au delà des 20 dollars du Tegra 2 de Nvidia, rapporte le site d’informations asiatique.

Certes, l’offre Nvidia s’appuie sur une architecture ARM avec laquelle Windows est aujourd’hui incompatible (mais pas Linux et Apple, dont iOS est déjà compatible, réfléchit à une version ARM de Mac OS X quand les processeurs seront taillés pour le 64 bits). Mais Microsoft a annoncé son intention de développer une version pour tablettes de Windows 8, donc pour plate-forme ARM. Une initiative qui pourrait entraîner les constructeurs asiatiques (notamment) à privilégier l’architecture ARM aux dépens des technologies d’Intel ou, éventuellement, les pousser à se tourner vers le concurrent AMD si ce dernier se montre compétitif et en mesure de répondre à la demande.

Intel a bien conscience de ce risque. C’est probablement dans cette optique que l’entreprise de Paul Otellini a, via sa branche financière, récemment annoncé un plan de soutien de 300 millions aux entreprises développant des technologies autour des ultrabooks. Mais cela risque de ne pas suffire pour convaincre les partenaires habituels du fondeur. Les deux parties risquent donc d’entrer dans un bras de fer dommageable pour l’industrie.

Pourtant, le marché des ultrabooks est prometteur. Il pourrait notamment palier à la chute vertigineuse des ventes des netbooks (-54 % en Europe au deuxième trimestre) et venir concurrencer les tablettes. Intel pense que les ultrabooks compteront pour 40 % du marché des portables avant fin 2012. Les premiers modèles sont attendus au début de l’automne du côté d’Asus, Acer, HP, Dell ou Lenovo. A quel prix?

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