Intel Xeon 7400 : pour les 'datacenters' et la virtualisation ?

Avec les Xeon 7400, Intel repousse les limites de l’architecture Core. Notre analyse complète

La virtualisation avant tout

Dans le domaine de la virtualisation, Intel offre aujourd’hui une plate-forme aboutie, supportant les technologies VT-x (côté processeur), VT-d (« VT For Directed I/O », côté jeu de circuits) et VT-c (« VT For Connectivity », pour les cartes réseau).

Selon IDC, le contexte est très favorable, avec une utilisation de la virtualisation multipliée par trois en deux ans et une hausse des données à traiter en entreprise multipliée par cinquante en seulement trois années !

La présentation de ce nouveau processeur fut l’occasion de rencontrer des représentants de Microsoft et VMware, deux acteurs très actifs dans le monde de la virtualisation. Pour Douglas Phillips, Senior Marketing Manager, EMEA Management and Automation chez VMware, le gain apporté par ces nouveaux Xeon est important : entre le Xeon X7350 (4 cœurs et 2,93 GHz) et le Xeon X7460 (6 cœurs et 2,66 Ghz), il est compris entre 41% et 60% (suivant les serveurs) avec le test VMmark (sous VMware ESX). Sachant que la consommation de ces deux puces est identique, le gain n’est pas marginal.

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Douglas Phillips nous a également présenté la technologie de répartition dynamique des ressources VMotion. Lors de cet essai, une tâche utilisant l’essentiel des ressources d’un serveur Xeon 5400, est automatiquement basculée vers un serveur Xeon 7400 inactif de la grappe du datacenter, et ceci sans interruption. Pratique.

La compagnie fait ainsi évoluer la technologie FlexMigration en l’appliquant à des générations différentes de Xeon. Ce concept permet aussi de consolider les serveurs, de réduire la consommation électrique (en coupant les machines peu utilisées) et de limiter l’incidence des pannes en migrant les OS virtualisés sur des serveurs sains, dès les premiers signes d’alerte.

Chez Microsoft, Hyper-V Server 2008 (le concurrent direct de VMware ESX) est totalement gratuit. Nous avons interrogé Bob Visse, Senior Director, Windows Server Marketing Group chez Microsoft, sur les raisons de ce choix : « pour Microsoft, l’hyperviseur est une commodité, et se doit donc d’être gratuit. Nous tablons sur la vente de licences de systèmes d’exploitation et de l’outil de gestion System Center, ainsi que sur le service pour générer des revenus ».