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On pense immédiatement à Siri, Alexa et à l’Assistant mais les assistants vocaux de Apple, Amazon et Google ne sont pas nommément cités dans la présentation de l’enquête sur les pratiques anticoncurrentielles dans le secteur des biens et services de consommation liés à l’internet des objets (IoT) dans l’Union européenne.
Ce sont pourtant les trois leaders américains du secteur qui vont être au coeur de l’investigation qui portera « sur des produits tels que les dispositifs portables (par exemple les montres intelligentes ou les bracelets de fitness) et les appareils de consommation connectés utilisés dans la domotique, comme les réfrigérateurs, les machines à laver, les téléviseurs intelligents, les hautparleurs et systèmes d’éclairage intelligents. » précise le texte.
Ce que n’a pas caché la commissaire Margrethe Vestager devant la presse estimant que « une fois que les grandes entreprises utilisent leur pouvoir, elles peuvent rapidement pousser les marchés au-delà du point de bascule où la concurrence se transforme en monopole ».
S’il est jugé encore » relativement précoce » par la commissaire à la Concurrence, elle explique vouloir retenir les leçons du passé pour « agir à temps ». D’autant que Facebook est en marche pour s’attaquer frontalement à Amazon, Apple et Google en proposant son propre assistant vocal. C’est la division en charge des solutions de réalité virtuelle et augmentée dirigée par Ira Snyder qui est à la manœuvre. Cette branche développe notamment les casques de réalité virtuelle Oculus.
L’enquête de la Commission devrait se pencher sur près de 400 entreprises de cet écosystème . Un rapport préliminaire doit être remis au printemps 2021 et les conclusions sont attendues pour 2022.
La puissance des acteurs américains et chinois sur le secteur de l’IoT était déjà à l’initiative de la création de VoiceLab regroupant 30 acteurs français et européens ( Qwant, Snips, Linagora notamment) qui souhaitent définir des normes d’API communes permettant la collecte et le stockage des données vocales pour répondre aux besoins des marchés européens.
L’annonce intervient au moment où la Cour de justice de l’UE (CJUE) a annulé le « Privacy Shield », ce mécanisme qui autorise le transfert de données personnelles entre l’Union européenne et les Etats-Unis.
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