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Istio postule à la CNCF : les forces en présence

Istio, bientôt sous l’aile de la CNCF ? Avec le blanc-seing de Google, qui en est le principal porteur, le projet vient de faire officiellement acte de candidature, au stade « incubation ». Une procédure de due diligence l’attend désormais.

Un autre projet porté par le groupe américain a récemment franchi cette étape : le framework serverless Knative.

Avec Istio (« Je navigue » en grec ancien), on est aussi dans l’écosystème Kubernetes. Mais à un autre niveau. En l’occurrence, le maillage de services. Ou comment gérer, à travers une couche d’infrastructure dédiée, les communications entre les éléments constitutifs d’une application.

Istio est pour l’essentiel sous licence Apache 2.0. Google en partage la paternité avec IBM. Et avec Lyft, développeur du proxy Envoy sur lequel se fonde le projet. La première version publique était sortie en mai 2017. Sa cadence est actuellement de deux mineures par an. Avec, pour chacune, environ 8 mois de support (plus précisément, jusqu’à 6 semaines après la sortie de la version n+2).

Comme chez Knative, la gouvernance d’Istio repose sur un comité technique et un comité de pilotage (qui gère l’administratif).

Sur les douze sièges actuellement occupés au comité de pilotage, huit ont été attribués en fonction des contributions au projet entre le 1er février 2021 et le 31 janvier 2022. Google en a quatre ; IBM/Red Hat, trois ; DaoCloud, un (voir ci-dessous). Les quatre autres font l’objet d’un renouvellement annuel. Ils sont actuellement occupés par des représentants d’Intel, Huawei, Solo.io et Tetrate.

Le comité de pilotage désigne le comité technique. Y siègent actuellement Google (2 représentants), Solo.io (2) et IBM (1).

Arm, VM, multicluster et IPv6 sur la roadmap d’Istio

À l’occasion de sa candidature CNCF, Istio souligne les « contributions importantes » de fournisseurs (Alibaba, Cisco, VMware…) et d’utilisateurs (Salesforce, SAP, Yahoo…). Tout en mettant en avant quelques éléments de sa roadmap. En particulier sur le volet extensibilité, à l’appui du système de modules WebAssembly implémenté l’an dernier. Et, à plus long terme, la prise en charge d’Arm, d’IPv6 ou encore des architectures gRPC sans proxy.

Parmi les fonctionnalités actuellement en bêta, on aura relevé :

– Maillage multicluster
– Plan de contrôle externe
– Prise en charge des VM (et non plus seulement de Kubernetes)
– Authentification TLS mutuelle automatique
– Proxy DNS
– Traçage distribué vers Zipkin/Jaeger et échantillonnage des traces

Pour entrer en incubation à la CNCF, il faut, entre autres, avoir au moins trois utilisateurs en production. Istio liste des dizaines de références… et quelques cas clients détaillés, comme Airbnb, Atlassian, eBay et Salesforce. Autres critères : un « nombre significatif » de contributeurs (Istio en décompte environ 8000) et un « flux substantiel » de commits (sur les 12 derniers mois, hors bots, on avoisine les 5000 pulls).

Illustration principale © Maksim Kabakou – Adobe Stock

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