Les Japonais se sont rués sur les nouveaux iPhone courant octobre. Distribués par l’opérateur local NTT Docomo, les iPhone 5S et 5C ont occupé plus de 76% des ventes de smartphones sur l’archipel, rapporte le cabinet d’études Kantar WorldPanel.
Si le succès d’Apple aux Etats-Unis est loin d’atteindre le score stalinien du pays du Soleil levant, il n’en reste pas moins excellent avec 52,8% des ventes, toujours selon Kantar. En revanche, l’Europe des 5 (Royaume-Uni, France, Allemagne, Espagne et Italie) se montre plus froide avec moins de 16% du marché (dont 28,7% au Royaume-Uni) au profit d’Android (près de 71%) avec Windows Phone (10,2%) aux aguets.
« Sur la quasi-totalité des marchés, les iPhone 5S et 5C ont provoqué un rebond significatif d’iOS par rapport au mois précédent, commente Dominic Sunnebo, directeur de marché de Kantar. Mais d’une manière générale, la part d’Apple sur le marché reste plus faible comparée au lancement de l’iPhone 5. » Le fait que les derniers modèles d’iPhone constituent des évolutions plus qu’un modèle de nouvelle génération expliquerait cette différence d’attractivité.
On peut aussi s’interroger sur la pertinence de la stratégie « entrée de gamme » qu’Apple a innové avec le 5c (une entrée de gamme à 600 euros !!!). Si Kantar ne livre pas les chiffres de vente, le cabinet d’analyse estime qu’elle a permis à Apple d’attirer des clients Android. Notamment parmi les utilisateurs de Samsung et LG.
« Près de la moitié des propriétaires d’iPhone 5C viennent de marques concurrentes, notamment Samsung et LG, comparativement à 80% des propriétaires de 5S qui possédaient auparavant un modèle précédent de l’iPhone », précise Dominic Sunnebo.
L’iPhone 5c séduit également un public moins fortuné. Notamment aux Etats-Unis où 42% des acheteurs d’un 5C gagnent moins de 49 000 dollars annuels, contre 21% pour le 5S. Il n’en reste pas moins que le plus gros marché mondial, la Chine, est de plus en plus dominé par des constructeurs locaux qui proposent « des terminaux Android aux caractéristiques élevés à bas prix ». Ce qui pose notamment un problème à Nokia/Microsoft qui n’occupe que 3,5% du marché de l’Empire du milieu contre 5% aux Etats-Unis et plus de 10% en Europe.
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