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La Bourse de Chicago migre sur Linux

Le

Chicago Mercantile Exchange (CME) doit faire face à une équation complexe : réduire le temps des processus d’échanges afin d’augmenter le volume d’échanges. Plus il y a d’échanges et plus il est collecté d’honoraires ! Le temps est donc une valeur essentielle pour les acteurs de la Bourse, avec une durée d’échange qui est passée de 1.800 millisecondes en 1989 à 350 millisecondes aujourd’hui, accentuée par le recours de plus en plus fréquent aux Bourses électroniques. C’est dans ce contexte que la Bourse de Chicago révise son organisation informatique répartie en trois étages : des systèmes Unix et Linux pour passer les ordres; des serveurs NonStop d’HP pour les confirmations et suivis des cotations ; des mainframes IBM pour le ‘clearing‘ ou les processus d’échanges. Première étape d’évolution des systèmes, la migration des systèmes Sparc sous Solaris de Sun, dont la performance ne semble plus correspondre aux objectifs du Chicago Mercantile Exchange, vers des plateforme Intel sous Red Hat Linux. Objectif annoncé, réduire les temps de processus à 100 millisecondes ! Et la direction du CME n’a pas caché non plus son objectif de réduire ses coûts IT. Tout d’abord en renégociant les prix avec Sun, qui aurait – selon Joseph Panfil, directeur informatique du CME – passé le tarif du serveur bi processeur Ultrasparc de 18.000 dollars à 10.000 dollars, très loin des 3.000 dollars proposés en configuration Intel équivalente? Autre élément qui a favorisé la migration, la majorité de l’équipe de 19 développeurs sous Unix du Chicago Mercantile Exchange est familiarisée avec Linux, malgré quelques réticences de la part des fervents de Solaris. Certes l’OS propriétaire de Sun surpasse largement Linux sur certaines applications, en particulier financières, cependant une fois fait le choix des technologies x86, l’absence d’une version Solaris x86, même annoncée pour la fin de l’année, à pesé sur la balance en faveur de Linux. Cependant, seulement 45% des systèmes seront basculés sous Linux avant la fin de l’année, car de nombreuses applications financières sous Solaris, l’un des points forts verticaux de Sun, ne sont pas portées sous Linux. Les portes du Chicago Mercantile Exchange ne sont cependant pas fermées à Sun, et l’arrivée de Solaris 10 sur les plateformes x86, en particulier les serveurs AMD 64 bits, pourrait permettre au constructeur de faire son come back. D’autant que la prochaine version de l’Unix de Sun est annoncée comme supportant les applications Linux en mode natif, et que la preuve sera faite que Solaris et Linux peuvent cohabiter en parallèle.

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