Pour gérer vos consentements :

La 2eme génération des ballons Google Loon entre les mains du Cnes

En juin 2013, le laboratoire X de Google présentait son projet Loon visant à déployer un réseau de milliers de ballons suspendus entre 18 et 20 km de la Terre et équipés de moyens de communication pour apporter l’Internet et la téléphonie aux zones blanches où l’infrastructure terrestre est difficile, ou trop coûteuse, à déployer. Un projet un peu fou, beaucoup moins onéreux qu’un réseau de satellites à 36 000 km, qui vise à connecter un milliard d’utilisateurs coupés du réseau mondial. Rappelons que les deux tiers de la population mondiale est toujours privée d’Internet.

100 000 ballons dans les airs

Un projet ambitieux qui a séduit le Cnes. Le Centre national d’études spatiales en France s’implique depuis plus de 50 ans dans l’étude de la Terre et des télécommunications et utilise lui aussi, dans ce cadre, des montgolfières, notamment pour étudier les instruments de mesure embarqués sur les satellites. Mais quand le Cnes déploie une vingtaine de ballons sur trois mois pour ses travaux, Google en envoie 100 000 dans les airs sur des durées d’exploitation plus longues. De plus, les ballons de Google sont plus ou moins pilotables alors que ceux du Cnes dérivent aux grès des courants atmosphériques.

La technologie de Google a donc attiré l’intérêt des chercheurs du Centre d’études spatiales qui ont contacté le laboratoire de recherche de Mountain View au printemps dernier. Contact qui se concrétise aujourd’hui par un accord entre les deux organisations. Le Cnes contribuera aux analyses des vols en cours et participera au développement d’une nouvelle génération de ballons. L’institution créée en 1961 bénéficiera en retour d’un soutien de Google pour mener des expérimentations de longues durées comme le projet Stratéole 2 qui vise à étudier la vapeur d’eau dans l’atmosphère au dessus des zones équatoriales.

Le levier de croissance des géants du web

« Ce projet est des plus actuels à l’heure où sont étudiés tous les moyens de supprimer les « zones blanches » et c’est pour le CNES une expérience unique de travailler avec Google, véritable emblème de la Silicon Valley », a déclaré Jean-Yves Le Gall, Président du Cnes. « La connexion à Internet peut améliorer la vie de chacun, mais plus de 4 milliards de personnes n’y ont toujours pas accès aujourd’hui, complète Mike Cassidy, Vice-Président de Google en charge du projet Loon. Il n’existe pas de solution simple pour résoudre un problème d’une telle complexité. C’est la raison pour laquelle nous collaborons avec des experts du monde entier, comme ceux du CNES, pour investir dans de nouvelles technologies comme le Projet Loon. »

Google n’est pas le seul à tenter d’exploiter l’espace pour élargir l’accès d’Internet aux populations qui en sont dépourvues. En mars dernier, Facebook dévoilait son Connectivity Lab, une unité chargée de développer des projets visant à déployer plus massivement le réseau mondial par les airs (satellites, drones, laser…). Un labo qui collabore au projet Internet.org, également piloté par Facebook, et qui fédère une coalition d’acteurs de l’IT (éditeurs, équipementiers, constructeurs de puces…) dans le but, toujours, d’apporter l’Internet au plus grand nombre. Des projets qui, au-delà de l’aspect technologique et humanitaire, construisent les leviers de croissances de demain des https://www.youtube.com/watch?v=czJAtRSreBY&feature=youtu.begéants du web.


Lire également
Google veut tisser un réseau de satellites pour l’Internet pour tous
Pourquoi Google achète les drones solaires de Titan Aerospace
Avec Internet.org, Facebook veut booster le nombre d’internautes

Recent Posts

Le Réseau interministériel de l’État, sujet à dépendance

La Cour des comptes appelle à formaliser et à professionnaliser certains aspects du RIE, tout…

2 heures ago

Etalab en position de faiblesse au sein de la Dinum

La Cour des comptes attire l'attention sur le risque d'affaiblissement d'Etalab, privé, ces dernières années,…

4 heures ago

Une Dinum « balbutiante » sur l’open data et les logiciels libres

Missions historiques de la Dinum, l'ouverture des données publiques et la promotion des logiciels libres…

6 heures ago

Pour son premier LLM codeur ouvert, Mistral AI choisit une architecture alternative

Pour développer une version 7B de son modèle Codestral, Mistral AI n'a pas utilisé de…

1 jour ago

Microsoft x Inflection AI : l’autorité de la concurrence britannique lance son enquête

L’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) britannique ouvre une enquête sur les conditions…

1 jour ago

Thomas Gourand, nouveau Directeur Général de Snowflake en France

Thomas Gourand est nommé Directeur Général pour la France. Il est chargé du développement de…

1 jour ago