Les Britanniques n’ont pas gagné le prologue du tour de France qui se déroulait exceptionnellement à Londres, par contre, en ce qui concerne la Toile, ils dominent le débat assez largement.
L’explication, d’après le registre britannique Nominet, qui a signé le six millionième ‘dot-UK’ du royaume, est à chercher du côté des entreprises.
Elles préfèrent généralement adopter un .uk, plutôt qu’une banale extension en .com, jugée trop anonyme.
Bien entendu, le .com reste pour certain la référence, mais les Britanniques ont massivement adopté le .uk. Ce dernier est apprécié des entreprises locales. Il est également très rentable puisqu’il est accessible à partir de 7,3 euros par an contre environ 17 euros pour un .com ou un .net.
Pour le détenteur de ce six millionième nom de domaine, Tony Hunt, interrogé par silicon.com: « Aujourd’hui, les gens vont directement sur Internet pour trouver de l’information. En choisissant un .uk je me suis simplement dit que plus de clients potentiels allaient visiter ma page Web. »Pour sa part, le patron de Nominet, Lesley Cowley a simplement précisé : « la grande majorité des domaines en .uk sont commerciaux. »
Ironie de l’histoire, le site du sir Hunt n’est toujours pas ouvert alors que ce dernier est actuellement exposé à une importante publicité gratuite.
L’hexagone, lanterne rouge européenne
Avec 850.000 noms de domaine en .fr, la France est à la traîne, mais comme l ‘a récemment expliqué le dg du registre Français l’Afnic (Association Française pour le Nommage Internet en Coopération), Mathieu Weill : cela « s’explique par un démarrage plus rapide de certains pays [ndlr : en Italie et en Allemagne l’ouverture de l’extension nationale aux particuliers a été possible dès 2000] et donc une meilleure connaissance de ce qu’est un domaine par les utilisateurs. En Allemagne par exemple, 80% des noms de domaines » .de » appartiennent à des particuliers. »
« L’important pour favoriser la représentation de la France sur la Toile ce sont, avant tout, les contenus et pas le nombre de domaines. L’Allemagne ou la Grande-Bretagne ont opté pour une approche plus libérale et elles ont des conditions tarifaires moins avantageuses, mais j’estime que nous n’avons pas les mêmes priorités. »
En moyenne, il se crée 1.600 nouveaux sites par jour, « une extension assez dynamique » se défend M. Weill.
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