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La perte de données a coûté 30 milliards d’euros en 2014 en France

Comme chaque année, EMC réalise une étude nommée Data Protection Index auprès de 3300 responsables informatiques dans le monde pour évaluer la maturité globale des pays sur la protection des données. Plusieurs critères ont été pris en compte : « La monétisation des risques et des pertes, comment les clients se perçoivent (maturité) et les challenges auxquels ils ont à faire face sur ce sujet », souligne Luc Esprit, VP Data Protection Solutions chez EMC France.

Sur la partie financière, les chiffres peuvent donner le tournis. Au niveau mondial, les interruptions de services et les pertes de données entraînent un coût estimé à 1,7 trillion (mille milliards) de dollars en 2014. Pour calculer ce montant, nous avons intégré « les coûts des pertes de données, du manque de productivité et de la récupération des données », souligne le responsable.

Une facture salée de 41 milliards d’euros en France

Les résultats pour la France sont tout aussi éloquents avec un total de 41 milliards d’euros pour le coût annuel des incidents et des pertes de données. Il se décompose en 11 milliards d’euros pour les incidents et 30 milliards d’euros pour la disparition des données. Par entreprise, le coût moyen des incidents est estimé à 1,02 million de dollars avec la perte en moyenne de 2,3 To de données (soit l’équivalent de 24 millions d’email). L’étude montre que les services informatiques et les directions financières perdent le plus de données avec respectivement 3,83 To et 2,92 To. L’indisponibilité non planifiée des systèmes bloque en moyenne 3 jours de travail par an soit un coût moyen de 760 000 euros.

D’autres enseignements sont tirés de ce rapport. Il n’est pas nécessaire d’avoir plusieurs fournisseurs pour la protection des données, car cela augmente les risques, assure Luc Esprit. « Cela engendre de la complexité dans le management et une perte de temps notamment lors de la restauration », explique-t-il. Autre constatation, la France n’est pas encore mature (21e position sur 24) sur le sujet de la protection des données. « Certains secteurs ont compris l’intérêt d’investir sur cette problématique comme le conseil informatique, les opérateurs, la finance, mais dans d’autres activités comme la santé publique on part de zéro », assure le dirigeant d’EMC France en ajoutant que « c’est là qu’il y a le plus de projet, mais où il y a le moins de budget aussi ». On notera pour terminer que les raisons des interruptions de services sont majoritairement dues à des pannes matérielles ou logicielles, ainsi qu’une perte de puissance du SI et l’altération des données.

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Protection des données : les entreprises n’anticipent pas la réforme européenne
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Crédit Photo : Creativa Images-Shutterstock

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