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La très froide guerre contre le cyber-terrorisme

« Le monde s’est finalement réveillé et a compris que la cyber-sécurité demande une approche mondiale. On parle d’une question stratégique des plus importantes« . Voilà ce qu’à lancé Mart Laar, homme politique, lors d’un forum dédié à la sécurité à Tallinn en Estonie.

Il faut dire que cet état sur la baltique s’y connaît en cyber-conflits. Reconnu comme étant le plus connecté d’Europe (90 % des transactions bancaires sur la Toile) le pays voit en 2007 tous ses sites officiels tomber un par un sous les coups de boutoir de Botnetsprésumés venir du grand voisin russe. Désormais la riposte à ce genre de situation semble s’organiser.

D’autant que les attaques contre les serveurs géorgiens, comme prémices de la récente invasion d’une partie du territoire, semblent devenir incontournables lors de conflits asymétriques (opposition fort au faible).

Du coup, ce sont les pays de l’ex-bloc soviétique qui ont formé une cyber-alliance plutôt originale cet été qui en dit long sur l’état des relations entre voisins et surtout sur les velléités russes dans la région. Depuis l’émancipation de ces pays, Moscou cherche à garder un certain contrôle stratégique sur ses voisins et ex-Etats satellites. On comprend dès lors pourquoi certains pays de la région aspirent à intégrer l’Union Européenne… voire rejoindre l’OTAN – ce qui ne peut qu’attiser la vindicte du Kremlin.

Face à cette opposition entre sphères d’influences, Robert Kramer, le vice-président en charge des politiques publiques de CompTIA, l’association américaine qui rassemble les plus grandes firmes IT, explique que la cyber-défense commence au PC domestique : « le lien le plus faible du cyber-espace est l’être humain derrière son écran car il ne dispose pas des qualités et compétences d’un expert« . Il faut dire que plus d’un million de PC avaient été utilisés à travers le monde durant l’ attaque contre l’Estonie.

Même Eugene Kaspersky, reconnu pour ses travaux de recherche et sa vision dans le domaine de la cybercriminalité, s’est exprimé sur la nécessité de mettre en place un Interpol pour Internet. Dans un communiqué, le fondateur et p-dg de Kaspersky Lab s’explique : « Afin de combattre la cybercriminalité en très forte croissance, nous devons développer et mettre en œuvre un certain nombre de stratégies de protection. Elles doivent être supportées par un réel effort de toute la communauté si nous voulons réussir à endiguer la cybercriminalité. Il faut mettre en place un Interpol pour Internet. Certes, je ne crois pas à son éradication, pas plus qu’à la disparition du crime dans le monde réel, mais j’ai la conviction que nous pouvons contribuer à faire d’Internet un espace plus sûr« .

Reste à faire le tri entre volonté commune de sécurité et lourdeurs voire dangers d’une collaboration entre Etats.

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