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Le lancement retardé de BlackBerry 10 entraînerait des poursuites

Research in Motion (RIM) n’est pas dans une « spirale de la mort » d’après son PDG. Cette expression optimiste de Thorsten Heins se heurte à la réalité, à savoir : des résultats désastreux et des réductions drastiques d’effectifs couronnés par le report à 2013 de la mise sur le marché de l’OS BlackBerry 10. Ce report pourrait faire du concepteur canadien une cible de choix pour des actionnaires prêts à le poursuivre en justice, rapporte le New York Times.

Vers une action collective en justice ?

Les plaignants potentiels pourraient-ils reprocher à la société de fausses déclarations intentionnelles ? RIM a rejeté l’idée selon laquelle l’entreprise aurait trompé les investisseurs. Dans un document officiel, la firme s’est déclarée « bien consciente de ses obligations de divulgation applicables au titre du droit sur les valeurs mobilières ». Elle a ajouté s’être « engagée à fournir un niveau élevé de transparence, comme en témoigne sa décision d’émettre un rapport semestriel d’activité le 29 mai 2012 afin d’alerter les actionnaires du fait que RIM s’attendait à enregistrer une perte d’exploitation ».

Au Canada, comme aux États-Unis où le titre est également négocié (Nasdaq:RIMM), les entreprises sont tenues de déclarer rapidement toute évolution qui pourrait altérer de manière significative leur situation financière. Or, le retard de BlackBerry 10 influence à la baisse le cours de l’action RIM. Hier, le titre a clôturé à 7,80 dollars canadiens, soit une baisse de 0,42 dollar (-5,11 %). Pire, depuis mi-2008, période faste pour RIM, l’action a chuté de 95 % !

Pour mener à bien une action collective, les actionnaires floués seront également dans l’obligation de démontrer que la direction exécutive de RIM savait que la commercialisation de BlackBerry utilisant la nouvelle version de l’OS (10) risquait de prendre du retard. Le 1er mai dernier, Thorsten Heins a dévoilé un prototype lors d’une conférence développeurs organisée à Orlando, Floride. Par ailleurs, le PDG et ses proches collaborateurs ont répété à plusieurs reprises que de nouveaux terminaux sous « BB10 » sortiraient d’ici la fin 2012… avant de se rétracter.

Hier encore smartphone de référence des voyageurs d’affaires et d’une clientèle de privilégiés, dont le président des États-Unis, le BlackBerry ne fait plus le poids aujourd’hui face aux terminaux Android et à l’iPhone d’Apple. Au premier trimestre 2012, RIM était largement devancé par Samsung, Apple et, dans une moindre mesure, Nokia.

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