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L’apologie de l’anorexie reste en ligne

«Je suis ambitieuse jusqu’à la destruction, et je m’aime au point de mourir. Je hais la nourriture, qui m’éloigne de la perfection, ainsi que tout ce qui trouble l’image que j’ai construit dans mon cerveau. Je suis une poupée qui n’a pas besoin de parler. L’essentiel est que tous l’admirent. Je me sens comme cela. Egoïste et vaniteuse. Orgueilleuse. Conne. Je dois perdre du poids. Après, on verra ».

Kivia, qui a signé ces mots est l’une des jeunes ou très jeunes filles qui se retrouvent sur des forums organisés autour de leur préoccupation principale, l’anorexie.

Il suffit de quelques mots clés pour rentrer dans un labyrinthe de blogs connectés entre eux, où l’on ne parle que de calories et de contrôle de la faim, explique Panorama, magazine italien du 26/10.

La disparition des règles, en particulier, est saluée comme un triomphe. Et les conseils fleurissent sur comment tromper l’attention des parents ou se faire vomir. Le tout agrémenté de photos de femmes squelettiques, à l’image de Victoria Beckham ou Angelina Jolie.

Un phénomène de mode

En Italie, ces sites sont pourtant interdits. Mais rien ne les empêche pas de pulluler. Pis, l’Alba, un institut de recherche sur l’anorexie, estime que le nombre de jeunes anorexiques a augmenté, depuis que le phénomène s’est développé sur internet. En parallèle, se développent également des sites de témoignages ou d’aide, pour celles qui veulent s’en sortir.

Pas d’infraction Et la France n’est pas en reste. En septembre dernier, l’émission « C dans l’air« , sur France 5, a consacré une émission à ce phénomène déconcertant. Un sujet brûlant, il est vrai, puisque aujourd’hui, dans l’Hexagone, 1,5 % des adolescents sont anorexiques, et que, passé l’âge dix ans, 10 % des malades trouvent la mort, rapportait la chaîne.

Du reste, cette émission a suscité de nombreuses réactions sur le site Internet de la chaîne. Certains des partisans de l’anorexie, en effet, se sont élevés pour défendre cette pratique. En toute légalité, puisque juridiquement, comme le rappelle France 5, « l’incitation à l’anorexie ne représente pas une infraction en France ». L’anorexie peut rester en ligne.

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