L'April interpelle les candidats aux élections municipales
A la veille des élections municipales du 9 et 16 mars, l'April, l'association de promotion du logiciel libre et des standards ouverts, lance candidats.fr 2008. Cette initiative s'adresse aux candidats aux élections, y compris cantonales, pour attirer leur attention sur l'importance des choix technologiques, et leur donner les moyens de se mobiliser.
Sur le site internet www.candidats.fr, les candidats ont ainsi la possibilité de signer le pacte du logiciel libre. L'association a également rédigé un cahier qui fait le point sur les enjeux spécifiques pour les collectivités locales, notamment en matière de réduction de la fracture numérique, et des clés pour monter des projets. Autre outil, des argumentaires sur les thèmes de la brevetabilité, de l'éducation ou encore l'e-administration. Une plate forme collaborative permet en outre aux participants de suivre la campagne au quotidien, et de coordonner leur action.
« Les collectivités locales ont un impact important sur notre quotidien. Actes administratifs, établissements d'enseignement (écoles, collèges), lieux d'accès à internet(.) En tant que citoyen, nous sommes directement concernés par les choix technologiques qui sont faits. Ces choix seront également déterminants pour la mise en place d'une administration électronique durable et accessible » argumente Alix Cazenave, chargée de mission de l'association, dans un communiqué du 12 février.
7% budget libre
A ce jour, douze candidats aux élections municipales ont signé. En fait, l'association poursuit une campagne de sensibilisation des responsables politiques au logiciel libre, déjà entreprise lors des élections législatives et présidentielles. Lors de ces dernières, les principaux candidats avaient répondu à l'appel de l'association.
Reste donc à toucher les futurs maires. En effet, en 2006, les mairies et intercommunalités (communautés de communes, communautés urbaines et communautés d'agglomération) ont consacré environ 7% de leur budget informatique aux solutions en libre, d'après les estimations de «L'Administration française et l'open source, 2006-2008», une étude menée par le cabinet Markess International. C'était moins que l'administration centrale, qui y aurait consacré environ 14% de son budget, la même année.
Si ces tendances sont à la hausse, les éditeurs continuent à s'intéresser au marché des collectivités locales. Microsoft, par exemple, a signé en novembre dernier un accord avec l'association des petites villes de France, pour les aider à déployer sa plate-forme gratuite, Windows Live, et former les agents des mairies à la gestion des sites web.
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