Mark Zuckerberg est formel : développer un « monde plus ouvert et connecté » ne suffit plus. Le cofondateur et principal dirigeant de Facebook n’abandonne pas cette mission qu’il s’était fixé il y a dix ans. Mais il l’assortit d’un engagement qui devient la nouvelle bannière du réseau social : « rapprocher les individus et leur donner le pouvoir de construire une communauté ».
Les Groupes, qui ont réuni « plus d’un milliard de personnes » depuis leur lancement en 2010, constitueront le pilier de cette démarche.
L’événement « Facebook Communities », organisé ces 22 et 23 juin à Chicago, leur est dédié. Il a été l’occasion de dévoiler davantage d’outils pour les administrateurs.
Outre les publications planifiées et la possibilité de recommander des Groupes similaires, des options de filtrage font leur apparition pour faciliter le tri des demandes d’adhésion (par localisation pour les communautés de voisinage, par sexe pour les Groupes réservés par exemple aux jeunes mamans…).
Les administrateurs vont également pouvoir accéder, comme c’est déjà le cas sur les Pages Facebook, à de statistiques d’audience. Ils pourront par ailleurs, lors de la suppression d’un membre, retirer en parallèle l’ensemble du contenu publié par celui-ci.
Côté utilisateur, Facebook va modifier sa façon de suggérer des Groupes à rejoindre en accordant, pour déterminer ceux qui présentent un véritable « intérêt », davantage d’importance à l’engagement des membres.
En l’état, ces communautés « d’intérêt », articulés autour de causes, de passions ou d’expériences communes, réuniraient 100 millions d’internautes, soit tout juste 10 % de l’audience des Groupes.
En début d’année, dans une lettre à la communauté Facebook, Mark Zuckerberg avait souligné l’importance des Groupes pour que l’humanité « ne s’unisse pas seulement en cités et en nations », rappelle ITespresso.fr.
Il y entrevoit le socle d’une communauté globale qualifiée de « sûre » (capable d’apporter de l’aide en temps de crise), « informée » (donnant une voix à chacun), « engagée » (stimulant l’implication politique) et « inclusive » (reflétant les valeurs collectives).
On a pu sentir, dans ce cadre, à quel point Facebook semble prêt à bousculer les pouvoirs régaliens pour construire son « infrastructure sociale ». Mais sa formulation est habile : pas question de supplanter les institutions traditionnelles ; juste de les « renforcer, à l’heure où la confiance que leur accordent les citoyens faiblit ».
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