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Le CEO de salesforce.com ouvre Dreamforce 08 en fanfare

San Fransisco – Dreamforce 2008, événement annuel de salesforce.com, figure emblématique du Cloud Computing, s’annonce comme un succès avec 9.000 visiteurs attendus venus de plus de 40 pays, pour suivre plus de 250 sessions et ateliers.

Après avoir brocardé la plateforme Cloud de Microsoft et son nom (« Azuu… Asouou… ré… ou rie… Bref, je n’arrive pas… ! »), Marc Benioff, le CEO en pleine forme de salesforce.com a martelé : « Aujourd’hui, nos solutions fonctionnent parfaitement. D’ailleurs, Google, Amazon, Cisco, IBM et bien d’autres le confirment. Ainsi que vous tous nos clients ! Notre plateforme d’application incarne un modèle de Cloud Computing reposant sur trois piliers : le multi-tenant[NDLR : une unique infrastructure matérielle pour tous les utilisateurs], le Pay-as-Go[on ne paie qu’en fonction de ce qu’on utilise réellement : fonctions, montée en charge, etc.], et l’élasticité[évolutivité dynamique]. »

Le multi-tenant : fondation essentielle du Cloud Computing

Et l’aspect multi-tenant est le fondement même et la raison d’être du Cloud Computing version salesforce.com. Une caractéristique essentielle, souvent négligée, et qui pourtant fait tenir tout l’édifice : la même version pour tous au même moment ! C’est pourquoi le dirigeant se fait un devoir de l’expliquer : « Notre plateforme, notre Cloud, repose sur un kernel multi-tenant qui automatise tout ce que vous n’aurez pas à gérer, et qui avec le temps devient toujours plus simple à utiliser, toujours plus rapide et performant, toujours plus sécurisé, etc. Et ce kernel ne fait que mettre en mouvement les métadonnées que représentent vos applications. Et votre succès est composé de ces métadonnées, de vos données, applications, workflows, etc. orchestrés et maîtrisés par notre kernel.»

Autre composante majeure de salesforce.com, sa plate-forme force.com permettant de développer des applications. Et sur ce point, Marc Benioff n’hésite pas : « Nous vous proposons une infrastructure très intégrée qui accélère le développement et qui est compatible avec tout. Pourquoi recourir à des solutions comme BEA, .net ou Websphere et réinventer la roue ? Nous avons effectué notre 27ème mise à jour en 9 ans avec la version Winter 2009, et cela, sans aucun souci pour nos clients ! »

Plus tard dans l’après-midi il complètera suite à une question sur le déploiement de datacenters dans le monde : « Dans nos datacenters nous utilisons (je donne une approximation) environ 500 serveurs, quand pour d’autres, il en faudrait plusieurs milliers pour obtenir le même résultat. Cela grâce au fait que nous avons conçu notre plate-forme pour un environnement multi-tenant et très intégré. Ce qui facilite aussi le déploiement et la maintenance de nos datacenters. »

Et ça balance à tous les étages… comme on aime

Après avoir passé plusieurs années chez Oracle aux côtés de son dirigeant, le CEO de salesforce.com demeure reconnaissant, mais conserve sa liberté jugement : « Larry Ellison a été mon mentor. D’ailleurs, il détient toujours des parts de salesforce.com et ne les a pas cédées. Mieux, il nous donne parfois son avis et ses conseils. Mais… maintenant que j’ai dit tout cela… Il faut reconnaître qu’il n’investit pas dans le Cloud Computing. Ce n’est pas son modèle, et il le sait ! Et ce n’est pas un jugement négatif, ni sur Larry ni sur Oracle. » Certes, en attendant, on perçoit un peu le dinosaure contre les “modernes”.

Suite à une question sur SAP, pas plus d’égards de la part de cet ancien d’Oracle. « Business by Design commençait plutôt mal : une partie des développeurs en Inde, une autre en Chine et le reste en Allemagne. Finalement, le modèle a explosé. Après avoir annoncé cette offre haut et fort, SAP a annoncé qu’il n’investissait plus sur ces technologies. Qu’ils viennent donc développer sur notre plate-forme. S’ils changent d’idées ou de dirigeants, qu’ils décident de bâtir leur application chez salesforce.com ! »

Puis, vient le tour de son souffre-douleur préféré : « Microsoft a parlé du futur il y a une semaine. En fait, il s’agit plutôt d’une virtualisation technologique de leur existant. Ils tiennent avant tout à préserver leur monopole. Attention : je les respecte vraiment. Mais, ils pensent qu’ils sont toute l’industrie informatique parce qu’ils l’ont été. (…) D’ailleurs, parmi nos équipes de développeurs nous récupérons de nombreux développeurs Microsoft. Amazon avec nous travaillons aussi a développé des choses avec Microsoft. Je ne mène pas une guerre contre eux. Il n’y a pas de “Red Cloud” contre un “Blue Cloud”. Mais il est temps de sortir de cette philosophie Microsoft. Nous avons besoin de changement ! » Clin d’œil appuyé et amusé, et il répète en souriant : « Oui nous avons vraiment besoin de changement…»

Sur ce point précis, nous serons fixés demain avec tous les Américains et le monde entier !

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