L’Otan (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) a validé que le cyberespace entrait dans son spectre opérationnel en cas de conflit. Il devient ainsi un terrain d’actions au même titre, l’espace aérien, maritime et terrestre. Cet accord vise aussi à renforcer la défense des systèmes informatiques de l’organisation.
Le secrétaire général de l’Otan, Jen Stoltenberg, a souligné que cette décision des 28 membres de considérer officiellement les opérations dans le cyberespace comme un domaine militaire ne vise pas un pays en particulier. Il rappelle que les alliés doivent être en mesure de mieux se défendre et de répondre aux attaques sur leurs réseaux informatiques.
Cet accord a été long à trouver, dans un contexte tendu avec la Russie qui a montré à plusieurs occasions sa volonté de lancer des attaques informatiques contre d’autres Etats. Des pirates russes ont été accusés il y a 2 ans, de s’être introduit dans le réseau informatique non sensible du Pentagone et de l’Otan.
Les Américains, par la voix d’Ash Carter, Secrétaire d’Etat à la Défense, militaient pour que l’Otan améliore sa capacité à se protéger avant de se doter de moyens de cyberguerres. Les Etats-Unis avaient promis une expertise aux alliés pour les aider à diagnostiquer leurs vulnérabilités et réduire les risques sur les infrastructures critiques.
En 2014, après plusieurs années de débat, l’Otan a finalement considéré qu’une cyberattaque pouvait atteindre le niveau d’une agression militaire et pouvait déclencher les protections de l’article 5 du traité. Il donne à l’Alliance une obligation d’assistance mutuelle en cas d’une attaque sur un de ses membres. L’Otan va donc coordonner et organiser les efforts pour se protéger contre les cyberattaques de manière plus efficace. Il y a quelques années, l’Alliance s’était dotée d’une force d’action rapide dans l’optique de protéger les systèmes informatiques de l’Otan.
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