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Le DVD jetable face aux écologistes et au marché

En septembre 2003, The Walt Disney Co a introduit sur le marché de la vidéo une technologie nommée EZ-D de DVD autodestructibles. 35 titres du catalogue Disney sont distribués par Buena Vista Home Entertainment, à titre expérimental dans plusieurs villes des Etats-Unis.

Le principe de EZ-D est un processus d’oxydation qui intervient 48 heures après l’ouverture d’une boite, qui en changeant la couleur du support DVD le rend illisible. Chaque film est proposé au prix de 7 dollars. Disney entend par ce produit réduire les risques de copie, et donc de piratage des films. Jeter n’est pas recycler EZ-D a soulevé l’opprobre des associations écologiques américaines. La galette n’est pas dégradable, et son usage en fait un produit trop facilement jetable dans un pays où la lutte pour la qualité de l’environnement est loin d’être une cause nationale. Les militants se sont donc pris par la main pour faire pression sur Disney, avec l’envoie de millions de cartes, et sur les distributeurs. Si certains de ces derniers ont adhéré aux inquiétudes écologistes en sensibilisant leurs clients et en organisant le retour des EZ-D, ils restent l’exception. Plus sensible aux menaces des lobbies, Disney a mis en place une démarche de recyclage, chaque EZ-D pouvant être expédié gratuitement par la poste vers un centre agréé, l’autorisation d’expédition étant téléchargeable sur le site de la sourie. Ca se vend ça ? Mais à bien y regarder de plus prêt, la problématique environnementale devient marginale, car il semblerait bien que l’EZ-D n’ait pas trouvé sa clientèle. Dans les boutiques, les présentoirs sont pleins, mais le réassort ne suit pas. Interrogé, l’un des plus gros distributeurs, 7-Eleven, reconnaît que les films ne se vendent pas. Le 7-Eleven d’Austin n’aurait vendu qu’un seul film EZ-D durant les deux premières semaines de janvier, et le supermarché HEB, autre site test à Austin, qui a mis en place une démarche interne de retour pour recyclage, n’a jusqu’à présent lui aussi reçu qu’un unique EZ-D oxydé. Deux conclusions s’imposent donc : tout d’abord, les clients préfèrent soit acheter un film pour le conserver, soit le louer et ramener le DVD, « ça coûte moins cher !« . Mais surtout, l’américain moyen n’a vraiment pas la fibre environnementale !

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