Le mariage entre Gemplus et Axalto est officiellement entériné

Annoncé en décembre 2005, ce rapprochement était une véritable surprise pour les analystes. Seulement, il ne s’agissait vraiment pas d’un canular, preuve en est aujourd’hui le nom de Gemplus vient de disparaître des panneaux d’affichage de la bourse de Paris.

Interrogé par nos confrères de La Tribune, Olivier Piou, le directeur général du nouvel ensemble à fait part de sa satisfaction. « Nous respectons notre plan de marche et avons déjà engagé des économies sur les achats de composants, les procédés de fabrication et la structure de management. Nous pouvons donc désormais nous concentrer sur notre marché et réussir nos objectifs »

La nouvelle entité espère pouvoir dégager 85 millions d’euros en synergies en 2009.

Mais le pari est risqué, car si Gemalto fait figure de leader sur le marché des puces, ce rapprochement entre les deux mastodontes n’est pas le fruit du hasard, mais la résultante d’une stratégie de défense.

Quoi qu’il en soit, Gemalto va peser de tout son poids sur ce marché. L’ensemble revendique 11.000 salariés et entre 45 et 50% de parts de marché.

Un pourcentage impressionnant, mais qu’il faut rapprocher du fait que le marché de la carte à puce dans les cartes de crédit est relativement restreint à l’Europe.

L’Asie et l’Amérique utilisent peu cette technologie du moins dans leurs systèmes de paiement. Par contre l’autre standard Micro-SIM ou Plug-in SIM ou ID-000, est bien plus répandu notamment dans les téléphones mobiles.

Ce constat explique aussi pourquoi Gemalto ne se présente plus uniquement comme le champion de la carte à puce, mais comme « un leader » dans le domaine de la sécurité numérique, une façon pour la firme de s’affranchir de son activité dans le domaine de la téléphonie mobile qui est sur le déclin (-9% sur les premiers mois de 2006).

La prochaine étape pour Gemalto, présenter à la presse son programme pour l’année à venir.