Le Maroc pourrait devenir un terrain de jeu très intéressant pour les opérateurs télécoms. Le pays ouvre en effet cette semaine l’adjudication d’une série de licences de téléphonie fixe.
Le marché est très ouvert: la téléphonie ne présente qu’un taux de pénétration de 4,3% dans le pays (1,3 million d’abonnés). C’est pourquoi l’autorité marocaine des télécoms, l’ANRT va mettre en vente 10 licences: six boucles locales, deux licences longue distance et deux licences internationales. La date limite de dépôt des offres est fixée au 24 mai. Un responsable de l’ANRT a précisé à Reuters que les opérateurs qui soumissionneraient pour les trois types de licence à la fois se verraient accorder un traitement préférentiel. Cette ouverture du marché risque de pénaliser l’opérateur historique, Maroc Telecom. Depuis octobre, le groupe est contrôlé par le français Vivendi Universal. Par ailleurs, 15% de son capital est en bourse. Rabat espère que la libéralisation de la téléphonie fixe se fera avec le même succès que la vente en 1999 d’une licence de téléphonie mobile de 15 ans à Meditelecom, un consortium mené par l’espagnol Telefonica. L’arrivée de Meditelecom a déclenché une guerre des prix avec Maroc Telecom, détentrice de la première licence de téléphonie mobile. Le Maroc compte actuellement près de dix millions d’abonnés au téléphone mobile contre moins de 300.000 il y a cinq ans.
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